Mali: la force Barkhane tue une trentaine de jihadistes

La force française Barkhane a « mis hors de combat » plus de 30 jihadistes au Mali au cours d’opérations avec les forces maliennes dans la zone dite « des trois frontières », a indiqué, vendredi, l’état-major de l’armée française.

Au cours de trois opérations distinctes menées au Mali jeudi et vendredi, les soldats de la force Barkhane ont neutralisé une trentaine de djihadistes, annonce l’état-major de l’armée française.

Des dizaines de djihadistes ont été tués dans le cadre de trois opérations distinctes de l’armée française qui ont eu lieu les 6 et 7 février au Mali.

Entre le 6 et le 7 février, la force Barkhane a conduit une opération dans la zone du Liptako-Gourma, entre Mali, Burkina Faso et Niger, qui a « abouti à la neutralisation d’une vingtaine de terroristes ainsi qu’à la destruction de plusieurs véhicules », a précisé le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major.

« Un drone Reaper, une patrouille de Mirage 2000 ainsi qu’un hélicoptère Tigre et un Cougar ont participé à deux frappes ciblées sur une zone où des combattants terroristes avaient été repérés », a-t-il ajouté.

Une vingtaine de terroristes ont été neutralisés et plusieurs véhicules détruits lors d’une opération dans la zone du Liptako-Gourma, entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Des opérations des commandos de Barkhane ont également permis de mettre hors de combat une dizaine de terroristes lors de deux actions distinctes dans une région où opère l’État islamique ( Daech , acronyme arabe )  au Grand Sahara (EIGS), récemment désigné par Paris comme l’ennemi numéro un au Sahel.

Le renforcement de la mission Barkhane

Dimanche 2 février, Florence Parly a annoncé dans un communiqué que Paris devait envoyer 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant les effectifs de l’opération Barkhane de 4.500 à 5.100 hommes. L’essentiel des renforts sera déployé dans la zone dite des «trois frontières» entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Une autre partie de ces renforts sera engagée directement au sein des forces du G5 Sahel pour les accompagner au combat, a alors précisé la ministre des Armées.

Les groupes jihadistes multiplient depuis quelques mois les attaques, entretenant une insécurité chronique pour les civils et infligeant des pertes régulières aux armées locales. La France a perdu 13 soldats en novembre au Mali, dans un accident entre deux hélicoptères au combat.

L’armée souligne régulièrement que le président « demande des résultats » tout en se défendant de toute « chasse aux scalps ». Mais de nombreux experts et analystes estiment que l’opération s’enlise, tout en suscitant de plus en plus de critiques au sein des opinions africaines.