Libye : Haftar perd un avion de chasse au sud de Tripoli

Un avion de chasse de l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, qui mène une offensive contre les terroristes qui soutiennent le Gouvernement d’unité nationale depuis le 4 avril, aurait été abattu.

Les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA) ont annoncé ce dimanche 14 avril avoir abattu un avion de chasse de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, au sud de la capitale Tripoli. «Les forces de l’armée libyenne [du GNA] ont abattu un avion ennemi qui se préparait à mener des raids aériens dans la région de Wadi al-Rabie», a déclaré leur porte-parole, le colonel Mohamad Gnounou.

Le porte-parole de l’ANL, Ahmed al-Mismari, a confirmé pour sa part que les forces du maréchal Haftar avaient perdu dans le sud-est de la Libye un avion, probablement touché par des débris de missile.

«Nous avons perdu l’un de nos chasseurs MiG-21 après que le contrôle de l’appareil a échappé au pilote. Il se peut que l’avion ait été abattu par un missile, mais indirectement», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse à Benghazi.

Depuis le 4 avril, début de l’offensive du maréchal Khalifa Haftar contre le GNA basé à Tripoli, les combats ne cessent de s’intensifier. Selon l’Organisation mondiale de santé (OMS), ils ont fait au moins 121 morts.

Les violents combats qui opposent les deux camps depuis le 4 avril dans la banlieue sud de Tripoli ont également fait 561 blessés, selon un nouveau bilan de l’Organisation mondiale de Santé. L’Armée nationale libyenne, autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, a lancé il y a dix jours une offensive en vue de s’emparer de la capitale (nord-ouest), siège du GNA de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale.

Au sol, les deux camps continuent de proclamer des «avancées», mais sur le terrain, aucun des deux ne semble avoir pris l’avantage. Les combats ont repris ce 14 avril, sur les mêmes lignes de front, en particulier à Ain Zara et al-Swani, au sud de Tripoli.

Le bureau de l’OMS en Libye, qui ne précise pas le nombre de civils parmi les victimes, a par ailleurs condamné sur son compte Twitter «les attaques répétées contre le personnel soignant» et les ambulances dans les environs de Tripoli. Deux ambulances ont été prises pour cibles le 13 avril, portant à huit le nombre de véhicules du personnel médical touchés depuis le début des combats. De son côté, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU a fait état de 13 500 personnes déplacées par les combats, dont 900 ont été hébergées dans des centres d’accueil.