Les troupes de Khalifa Haftar reprennent les ports pétroliers d’Es’Sider et de Ras Lanouf

L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a annoncé ce jeudi 21 juin avoir repris les ports pétroliers d’Es’Sider et de Ras Lanouf, dans l’est de la Libye.

L’Armée nationale libyenne (ANL), force autoproclamée dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, a annoncé avoir lancé une offensive pour « nettoyer » la région du croissant pétrolier en Libye et dit avoir repris le « contrôle » de deux sites pétroliers, cibles depuis une semaine d’attaques de groupes rivaux.

Dans un enregistrement sonore adressé à ses forces, le maréchal Haftar, homme fort de l’Est libyen, a annoncé le lancement de « la reconquête sacrée » dans le croissant pétrolier, poumon de l’économie libyenne, situé dans le nord-est du pays.

« L’heure zéro a sonné » pour « écraser l’ennemi », a affirmé le maréchal Haftar, accusant sans le nommer Ibrahim Jadhran, qui a conduit une attaque la semaine dernière contre deux sites pétroliers, de s’être « allié avec le diable ». Peu après l’annonce de cette offensive, l’ANL a dit avoir repris le « contrôle total » de ces deux terminaux pétroliers.

Ibrahim Jadhran, dont la tribu d’Al-Magharba est historiquement basée dans la région, avait autrefois commandé les Gardes des installations pétrolières (GIP) chargés de la sécurité du croissant pétrolier. Il avait réussi à bloquer les exportations de pétrole depuis cette région pendant deux ans avant d’en être chassé en 2016 par l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar.

Depuis une semaine, des combats intermittents opposent les deux camps autour des terminaux de Ras Lanouf et al-Sedra, provoquant des « pertes catastrophiques », selon la Compagnie nationale de pétrole (NOC).

La fermeture des installations a en effet entraîné une perte de 450 000 barils par jour (bpj). Deux réservoirs de stockage ont été détruits ou gravement endommagés par des incendies lors des combats.

Des sources proches de l’ANL ont fait état d’une alliance entre Ibrahim Jadhran et les « Brigades de défense de Benghazi », formées de combattants islamistes chassés de la cité de Benghazi [est du pays] par l’ANL.

Avec agences