Les Algériens veulent y croire, et ils ont raison. Cependant, quand je parle avec eux, je m’aperçois qu’ils sont dans le déni. Ils pensent que les « manifestants civilisés », ceux qui battent le pavé vêtus à l’occidental et cheveux au vent, sont à l’image du pays. Ils ne veulent pas admettre que les islamistes tapissent dans l’ombre depuis le début de ce mouvement de contestation pour ne pas le décrédibiliser, pour ne pas faire peur à l’opinion publique internationale, notamment aux Occidentaux.
Si le régime tombe, les islamistes surgiront comme un seul homme et l’Algérie vivra au rythme de leurs manifestations belliqueuses et de leurs revendications aussi moyenâgeuses les unes que les autres. Et ce ne sont les visages sympathiques qui passent actuellement dans les médias qui auront raison des foudres islamistes.
Contrairement aux islamistes tunisiens, les fous d’Allah algériens ne font pas dans la dentelle. Le fragile équilibre qui a été établi en Tunisie entre les islamo-conservateurs et les laïques après moult remous et tragédies n’est pas assuré en Algérie, même si la situation actuelle présage des perspectives prometteuses et non un avenir sombre.
Pierrot LeFou
Lire aussi : ALGÉRIE : depuis Londres , l’islamiste ZITOUT jette du “ZIT” (de l’HUILE) sur le feu