Les forces démocratiques syriennes prêtes à des pourparlers sans conditions avec le gouvernement

Les forces démocratiques syriennes  ( FSD ), alliance arabo-kurde soutenues par les Etats-Unis et qui contrôle de facto de larges pans de territoire dans le nord-est de la Syrie, ont annoncé dimanche 10 juin être prêtes à des pourparlers sans conditions préalables avec le régime de Damas.

Les FDS sont prêtes à parler avec le régime de Damas. Le Conseil démocratique syrien, émanation politique de cette alliance des forces arabo-kurdes contrôlant une partie du nord-est de la Syrie a proposé dimanche 10 juin l’ouverture de pourparlers avec le gouvernement de Bachar al-Assad sans poser de conditions préalables.

La plupart des territoires contrôlés par les FDS sont gérés par une administration autonome kurde et échappent à l’autorité du régime du président Bachar al-Assad. Dans un communiqué, le Conseil démocratique syrien a affirmé être prêt à résoudre le conflit syrien par le dialogue et « n’hésitera pas à donner son accord à des pourparlers sans conditions ».

Un responsable de cet organe, Hekmat Habib cité par l’AFP , a indiqué que le Conseil et les FDS étaient « sérieux » dans leur volonté « d’ouvrir la porte au dialogue » avec le gouvernement.

« Les FDS, qui contrôlent 30 % du territoire syrien, et le gouvernement (qui en contrôle plus de la moitié, NDLR), sont les deux seules forces qui peuvent s’asseoir à la table des négociations et élaborer une solution à la crise syrienne », a-t-il dit.

Un rapprochement progressif

Ces déclarations s’inscrivent dans le contexte d’une tentative de rapprochement entre les autorités kurdes et le régime dans le but d’éviter un affrontement armé dans le nord de la Syrie. Le mois dernier, le président syrien Bachar-al-Assad avait averti les Kurdes qu’il pourrait utiliser la force contre eux s’il ne parvenait pas à reprendre par la négociation les territoires qu’ils contrôlent. Peu après, une délégation de l’opposition syrienne tolérée par le régime avait effectué une rare visite à Qamichli, principalement contrôlé par des forces kurdes affiliées aux FDS.

Selon un responsable kurde syrien, cette délégation a tenté de jouer un rôle de médiateur entre les autorités autonomes kurdes et le régime.

Côté gouvernemental, le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem a expliqué que Damas parlait de façon informelle avec les Kurdes mais qu’aucune négociation n’avait été entamée.

Les Kurdes syriens n’ont encore jamais été invités à prendre part aux pourparlers de paix sur la Syrie encadrés par l’ONU.

Les FDS ont conquis l’essentiel des territoires qu’elles contrôlent lors de leurs opérations contre l’EI, avec le soutien de la coalition internationale antijihadistes dirigée par Washington qui y a notamment déployé des forces

Avec agences