Les forces aériennes syriennes prêtes à riposter à une éventuelle frappe de Washington et ses alliés

Les forces aériennes syriennes auraient été mises en alerte après les informations sur une éventuelle frappe du pays par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, annonce le portail d’information Al-Masdar News se référant à ses sources.

L’armée syrienne se serait préparée à un éventuel bombardement contre le pays que pourraient effectuer les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, selon le portail d’information Al-Masdar News citant des sources bien informées.

D’après un militaire de la base aérienne de Mazzeh, à qui le média se réfère, l’état d’alerte aurait été déclaré après les annonces faites par Washington concernant une éventuelle frappe contre Damas.

Washington , Londres et Paris préparent un frappe 

Le ministère russe de la Défense a déclaré le 27 août que Washington préparait ses forces militaires au Moyen-Orient en prévision d’une possible attaque, crainte par Moscou, contre les forces gouvernementales syriennes. Cité par Reuters, le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a déclaré que l’USS Ross, un destroyer américain de missiles guidés, était entré en Méditerranée le 25 août, armé de 28 missiles de croisière Tomahawk capables de frapper n’importe quelle cible en Syrie.

Le positionnement en Méditerranée d’un destroyer américain équipé de 28 missiles Tomahawk donne la possibilité aux États-Unis de frapper n’importe quel point du territoire syrien, a indiqué lundi le ministère russe de la Défense.

Dimanche  26 août, Igor Konachenkov avait accusé des «experts étrangers anglophones» d’être arrivés en Syrie pour mettre en scène une attaque chimique au chlore dans la région d’Idlib. «Selon le Centre russe pour la réconciliation en Syrie, qui a reçu ce jour des informations de résidents d’Idlib, des spécialistes étrangers anglophones sont arrivés dans la localité de Hbit, au sud de la zone de désescalade, dans le but de mettre en scène une attaque chimique à l’aide d’engins explosifs au chlore», avait expliqué le porte-parole, cité par l’agence de presse russe Tass.

La veille, le ministère russe de la Défense avait rapporté que des djihadistes, aidés par les Britanniques, seraient en train de préparer une attaque chimique en Syrie, dont ils attribueraient la responsabilité aux autorités syriennes, et qui pourrait déboucher sur une nouvelle intervention militaire occidentale.

Quelques jours plus tôt, les Occidentaux avaient mis en garde Damas. John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, avait prévenu que Washington réagirait «très fortement» si l’armée syrienne avait recours aux armes chimiques dans son offensive pour reprendre la province d’Idlib, l’un des derniers fiefs des insurgés islamistes dans le pays. Dans un communiqué commun publié avec les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne  avaient eu aussi mis en garde Damas en cas d’utilisation d’armes chimiques.

En avril, attribuant sans preuves au gouvernement syrien une présumée attaque chimique à Douma, les Etats-Unis et leurs alliés, dont Paris et Londres, avaient bombardé plusieurs cibles en Syrie. La Russie, alliée de Damas, a toujours affirmé que l’attaque de Douma avait été mise en scène par les Casques blancs, qu’elle accuse d’être alliés aux djihadistes.