Les Etats-Unis ne toléreront plus l’enrichissement de l’uranium par l’Iran

Les États-Unis se réservent le droit de renforcer les restrictions nucléaires unilatérales imposées à l’Iran s’il ne renonce pas à ses activités dans le domaine de l’enrichissement d’uranium, a annoncé le département d’État dans un communiqué.

La diplomatie américaine a annoncé que Téhéran devait «arrêter toutes les activités sensibles liées aux armes nucléaires, y compris «l’enrichissement d’uranium».

«Nous ne permettrons non plus à l’Iran de stocker l’eau lourde qu’il a produite au-delà des limites existantes», poursuit le communiqué.

Les États-Unis promettent également d’imposer des sanctions à Téhéran s’il continue d’agrandir sa centrale nucléaire de Bushehr.

«À partir du 4 mai, toute extension de la centrale nucléaire iranienne à Bushehr au-delà du réacteur existant pourrait faire l’objet de sanctions. En outre, le transfert d’uranium enrichi d’Iran en échange de minerai d’uranium pourrait faire l’objet de sanctions», indique le communiqué.

Téhéran fait la sourde oreille 

Le président Hassan Rohani lui-même a annoncé,  le 9 avril dernier, qu’une chaîne de 20 centrifugeuses IR-6 dix fois plus rapides que les actuelles centrifugeuses iraniennes a été installée sur le site nucléaire de Natanz. Ces centrifugeuses permettent à l’Iran d’accélérer son programme d’enrichissement d’uranium alors que les États-Unis, qui ont quitté l’accord nucléaire, ont imposé des sanctions très dures contre l’Iran en demandant qu’il abandonne son programme nucléaire.

L’Iran a accepté de limiter son programme d’enrichissement d’uranium dans le cadre de l’accord nucléaire avec les grandes puissances pour une période de dix ans. Le président Rohani a même laissé entendre que l’Iran pourrait commencer l’utilisation de centrifugeuses encore plus performantes. Cette annonce est intervenue au lendemain de la décision de Washington de qualifier les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne, de groupe terroriste.