Les Crabes du panier de Ghannouchi : 1/ Abir Moussi

Aux législatives de 2014, et aux municipales de 2018, il a été permis de constater que la secte Ennahdha, ne pèse pas sur le plans électoral. Seulement le nombrilisme des élites, la balkanisation du paysage politique et des complicités lui ont permis de se repositionner sur l’échiquier politique. Abir Mousi, Mohsen Marzouk et Yousef Chahed figurent parmi les équipiers de la secte nahdhaoui vers la montée de l’Alpe D’huez. Trois articles leur sont consacrés.

1- ABIR Marzouki , la marionette qu’on fait danser de derrière les rideaux  

Au départ, Nida Tounes a rassemblé une grande partie de la base du PSD et du RCD qui lui a permis de défaire la secte nahdhaouie en 2014. Pour les stratèges du « printemps tunisiens » qui ont misé sur les islamistes pour prendre le pouvoir, cette base électorale il fallait impérativement la diviser.

Là, vient le rôle de Abir Moussi qui, dès le départ s’est mise pour but de renflouer son parti par des destouriens qui n’ont pas compris que le rapprochement de si Béji avec les islamistes était imposé et conjoncturel. Au lieu d’appeler à une union destourienne au sein du Nidaa, elle a mené une campagne pour persuader les destouriens qu’elle détient à elle seule la pureté de l’héritage bourguibien dont elle ne s’est jamais prévalu car, elle en ignore totalement la signification et la portée. Par ailleurs, elle se présentait comme étant le seul rempart contre leur persécution par Ennahdha. Durant tout son parcours, elle n’a fait que dénigrer les destouriens qui n’ont pas intégré son parti sans parler d’aucun défi auquel le pays est confronté. Des cadres de son parti ont même qualifié, sur leur page facebook, de traîtres à la patrie, les destouriens qui ne se sont pas prosternés devant leur « déesse ». Elle cavale seule tel Don-Quichotte, sans même penser à une alliance ou rapprochement quelconque avec n’importe qu’elle force politique. Il fallait aussi qu’elle divise le clan de la modernité opposé aux « frères » islamistes. Même sa campagne contre Ennahdha est demeurée superficielle car, son problème avec les islamistes est un problème de pouvoir et non de projet au point que, sur la question des libertés et de l’égalité dans l’héritage elle s’est rangée du côté des frères musulmans sinon pire . La fofolle Abir Marzouki, se voit déjà leader détenant la vérité absolue . Ceux qui l’ont portée sur la scène politique, savent que ses chances sont limitées pour le sacre. Ce n’est pas une poule qui caquette et des poussins qui n’ont même pas le droit de gazouiller autour d’elle et des destouriens portés par la nostalgie, qui vont déstabiliser la secte nahdhaouie qui, d’ailleurs, ne leur a jamais accordés d’importance, sachant pertinemment qu’ils carburent pour elle. Le son du tambour d’Abir ne sert qu’à réveiller le Cheïkh « bech yetsa77ar bina ».

Abir Marzouki, oublie qu’elle doit son statut de citoyenne ayant le droit à participer à la vie politique à Béji Caïed Essebsi. Quand elle était encore blottie dans les bras paternels de Hamed Karoui, fondateur du parti constitutionnel libéral, c’est le poids lourd centenaire Béji qui a négocié et fait des concessions, oh combien elles étaient douloureuses pour lui, pour arriver à ce que L’ANC rejette, le mercredi 30 mai 2014 l’article 167 de la loi électorale, portant l’inéligibilité, des personnes qui avaient assumé des responsabilités au sein du RCD et au sein des gouvernements de Ben Ali.
Ainsi, celui qui a réintroduit les Destouriens et Abir dans la vie politique, c’était bien Béji Caïed Essebsi malgré l’opposition d’une large frange de la classe politique, alors que cette Abir a mené pendant trois ans campagne contre le poulailler de Ben Sedrine, sans rien pouvoir faire pour eux. Au lieu d’exprimer sa reconnaissance pour le parti qui lui a permis de caqueter, elle le prend pour cible pour becqueter dans son assiette.
Ceux qui la sponsorisent, la financent, lui tracent son parcours n’attendant d’elle et de ses proches collaborateurs que de dénigrer l’héritage destourien, de couper l’herbe sous les pieds de Nidaa Tounes qui a pu déjouer les plans islamistes, de diviser la scène politique et d’entretenir le chaos dans le pays pour en fin dérouler le tapis rouge devant le gourou Rached et ses acolytes. D’ailleurs, ses vassaux ne se sont pas trompés quand ils l’appelaient la lionne. Car, il est de l’habitude pour la lionne d’aller à la chasse pour servir le gibier capturé à son lion. Sa77a lik ya Rached.
Le parcours d’Abir la fofolle, n’est que trahison. Elle a fait un putsch contre Hamed Karoui, son géniteur, pour lui spolier le parti qu’il a fondé .Elle attaque K.Morjène et son entourage. Elle a écarté toutes les personnes qui pouvaient lui faire ombrage dans ce parti, pour ne garder que des dociles suiveurs hypnotisés. Elle a trahi Béji Caïed Essibsi le rassembleur . Elle a trahi l’héritage de Bourguiba en refusant la consolidation des droits de la femme. Elle ne s’est jamais référée à une citation tirée d’un discours de Bourguiba puiqu’elle en ignore le contenu et la portée . Elle a trahi le mouvement syndical qui est l’un des piliers du mouvement destourien depuis 1924. Elle ignore les a,b,c ..de la politique économique et sociale du Parti Socialiste Destourien. Cette fofolle, n’est pas une destourienne. Elle était juste une figurante en herbe dans le RCD dans ses derniers jours et où elle ne faisait qu’idolâtrer le couple Ben Ali. Elle est mue uniquement par l’ambition d’accéder à la magistrature suprême utilisant, un nom commercial aguicheur et la démagogie pour duper des destouriens aux abois ou indécis, des honnêtes gens qui inquiètent ’Ennahdha et des opportunistes qui savent qu’ils n’ont pas de chances dans d’autres formations politiques. Les marionnettistes de derrière les rideaux, en fins connaisseurs, sont conscients de la mégalomanie d’Abir. Ainsi, ont-ils misé sur cette caniche pour harceler, avec d’autres, le Nidaa qui peut déjouer les cartes des frères musulmans  et leur couper la route du pouvoir 
En principe, du moment que Nidaa a annoncé la rupture totale avec Ennahdha et son ambition de gouverner sans cette secte, Abir aurait du fusionner ou s’allier avec Nidaa ou même tendre la perche pour rassembler les destouriens et ceux qui sympathisent avec eux pour former un grand parti capable de lever tous les défis et prémunir les destouriens et les militants du RCD de l’inquisition. Non, elle refuse cette démarche salutaire pour le pays, car elle n’est qu’une marionette qu’on fait danser par des fils invisibles de derrière les rideaux . Ses discours pompeux, ne contiennent aucune vision sur ses projets pour le pays, seuls les applaudissement la chatouillent . Par ailleurs, elle ne s’est jamais prononcée sur ses alliances éventuelles si son parti arrivait à placer quelques députés suites aux prochaines législatives. Donc, devrions-nous élire un bourdon qui ne fait que crever nos tympans ?! Marzouki, c’était déjà trop, Marzouki au féminin, ce serait plus que trop.
Abir n’est qu’un pion dans la supercherie du « printemps tunisien ». Or, les pions sont mis à l’avant pour être sacrifiés pour défendre le Roi, ou aider des pièces maîtresses à faire échec et mat. Jamais les pions n’ont gagné, à eux seuls et pour eux mêmes, une partie d’échec.
A bon entendeur, salut.

Mounir Chebil