Le « frère » de R.Ghannouchi mis en examen pour viol sur deux autres femmes

Déjà doublement mis en examen, depuis février 2018, pour « viol » et « viol sur personne vulnérable » à la suite des plaintes de deux femmes à l’automne 2017, Tariq Ramadan , le « frère » de Rached Ghannouchi , l’est désormais aussi pour le viol de deux autres femmes.

Le « frère » de Rached Ghannouchi, Tariq Ramadan, déjà mis en examen pour deux viols, est désormais poursuivi dans deux autres dossiers, a annoncé jeudi son avocat.

Tariq Ramadan visé par de nouvelles poursuites judiciaire. L’islamiste des frères musulmans âgé de 57 ans a été mis en examen jeudi 13 février pour viol sur deux femmes identifiées l’an dernier par l’enquête, a indiqué son avocat àcité par l’AFP. Ces deux femmes, interrogées comme témoin par les policiers en février 2019, ont été identifiées sur des photos retrouvées dans son ordinateur. Il était déjà mis en examen pour deux viols depuis le 2 février 2018. Il conteste toutes les accusations.

Tariq Ramadan a été interrogé au tribunal de Paris ce jeudi par des juges d’instruction. Originellement convoqué le 23 janvier, son audition avait été reportée après qu’il a fait un malaise.

Entendu environ cinq heures par les juges d’instruction, jeudi 13 février, Tariq Ramadan est ressorti du tribunal de Paris sans commenter ces nouvelles charges retenues contre lui

« Il y a une volonté de poursuivre Tariq Ramadan coûte que coûte et ce contre les évidences », a réagi son avocat, Me Emmanuel Marsigny. « Alors que les mensonges des premières accusatrices sont désormais clairement établis, il vient d’être de nouveau mis en examen alors que la première femme visée a elle-même déclaré que les relations avaient été ‘consenties’ et que l’autre femme ne s’est jamais plainte de leurs deux rencontres », a-t-il ajouté.

Tariq Ramadan est mis en examen depuis le 2 février 2018 pour « viol » et « viol sur personne vulnérable », pour les faits dénoncés par deux femmes, Henda Ayari et « Christelle », respectivement en 2012 à Paris et en 2009 à Lyon.

Son dernier interrogatoire sur le fond remontait au 22 octobre 2018, jour de sa volte-face : après neuf mois de détention et de dénégations, Tariq Ramadan avait reconnu avoir eu des rapports sexuels avec ses deux premières accusatrices, mais selon lui « consentis ». Depuis, l’enquête avait été élargie au cas de trois nouvelles victimes potentielles.

Libéré le 16 novembre 2018, après le versement d’une caution de 300.000 euros et la remise de son passeport suisse, Tariq Ramadan, dénonce les « mensonges » de ces accusatrices et « l’emballement médiatique ».

Illustration : Tariq reçu avec tous les honneurs par son « frère » ghannouchi au siège de la secte frèriste