L’auteur de l’attentat meurtrier dans la préfecture de police de Paris s’est converti à l’islam depuis 18 mois

Un agent administratif a assassiné jeudi quatre personnes, avant d’être tué. Jamais depuis la Libération ce centre névralgique du pouvoir n’avait connu pareil carnage.

L’enquête, ouverte jeudi 3 octobre par le parquet de Paris, a été reprise par le parquet national antiterroriste. Quatre services d’enquête, parmi lesquelles la DGSI et la SDAT ont été saisis.

D’après nos informations, qui confirment celles de l’AFP, le parquet national antiterroriste s’est saisi ce vendredi 4 octobre des faits commis hier dans les locaux de la préfecture de police de Paris. L’enquête de flagrance diligentée par le parquet de Paris a été reprise sous les qualifications d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste, tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Les investigations ont été confiées à la brigade criminelle de la Direction régionale de la police judiciaire de Paris (DRPJ), la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L’attentat a fait quatre mort parmi les policiers 

Converti à l’islam il y a 18 mois

Le responsable du syndicat de police Alliance d’en dire un peu plus sur le déroulé de l’attaque: “il a commencé les faits dans son bureau avant de se rendre dans d’autres endroits de la préfecture et à l’intérieur de la préfecture.”

L’homme, âgé de 45 ans et né à Fort-de-France s’était converti à l’islam il y a 18 mois, a précisé à l’AFP une source proche du dossier. “C’est quelqu’un de très calme. Je le voyais aller à la mosquée mais il avait une pratique normale”, a rapporté à l’AFP une voisine. Selon des habitants, il avait deux enfants de 9 et 3 ans.

“Le mobile n’est pas connu, c’est quelqu’un qui a pété un plomb. Est-ce pour une raison? Il est encore trop tôt pour le dire”, indiquait pour sa part le syndicaliste Loïc Travers. C’était un “employé modèle, sans histoire”, selon Yvan Assioma, secrétaire régional du syndicat de police Alliance. Les enquêteurs explorent notamment la piste d’un conflit personnel, précisaient alors des sources policières.

Mais depuis ce vendredi, l’enquête semble désormais prendre un autre tour puisqu’elle a été confiée au parquet antiterroriste. Plusieurs éléments recueillis par les enquêteurs ont conduit à accréditer l’hypothèse d’une radicalisation de Mickaël H., l’employé de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) qui a poignardé à mort quatre de ses collègues jeudi, ébranlant le monde policier.

La proximité de cet informaticien de 45 ans, converti à l’islam il y a au moins un an et demi, avec des personnes appartenant à la mouvance salafiste intriguent ainsi les enquêteurs de la Brigade criminelle, selon des sources concordantes.

Selon des sources proches, l’étude de la téléphonie a par ailleurs mis les enquêteurs sur la piste de la préparation d’un acte violent par cet homme employé dans un service qui avait notamment pour mission le recueil d’information sur la radicalisation jihadiste.