L’ancien Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia de nouveau devant la justice

L’ancien Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia ainsi que plusieurs hauts responsables politiques du pays se sont présentés dimanche à nouveau devant un juge d’instruction près le tribunal d’Alger, a indiqué la télévision d’Etat.

Le motif de la convocation de M. Ouyahia n’a pas été révélé pour savoir s’il se présentait comme accusé ou témoin, alors qu’il a été entendu par le juge instructeur dans le cadre d’une affaire de corruption, au même titre que l’ancien wali (préfet) d’Alger, Abdelkader Zoukh.

Le 26 mai dernier, douze dossiers concernant d’anciens hauts responsables politiques algériens, ayant gouverné durant la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, parmi eux deux anciens Premiers ministres, dont M. Ouyahia, ont été transférés au procureur général près la Cour suprême, dans le cadre des affaires de corruption.

Cette série d’enquêtes judiciaires interviennent dans un contexte de protestations populaires, exigeant que des personnes impliquées soient traduites devant la justice, ont fait remarquer des observateurs locaux.

M. Ouyahia avait été auditionné au mois de mai dernier dans le cadre d’une enquête en relation avec l’homme d’affaires Ali Haddad, incarcéré à la prison d’El Harrach depuis avril dernier pour possession illégale de deux passeports.

Mahieddine Tahkout, son fils  et ses deux frères placés sous mandat de dépôt

L’homme d’affaire Mahieddine Tahkout a été placé, en mandat de dépôt les premières heures de ce lundi 10 juin. L’homme d’affaires a été entendu pendant de très longues heures avant que le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed ne décide de le placer sous mandat de dépôt, selon plusieurs télévisions privées. De même sources, Tahkout a été entendu dans des affaires en relation avec des contrats publics. Selon l’avocat de l’accusé, Me Khaled Bourayou, ses frères Hamid et Rachid et son fils Bilal ont également été placés sous mandat de dépôt.

Dans une déclaration au journal électronique Tout Sur l’Algérie, l’avocat s’est dit “atterré” par cette décision. “Nous avons passé toute une nuit à l’instruction pour arriver à ce résultat : Ils ont mis toute une famille en prison!”

Selon d’autres télévisions privées, l’ancien ministre de l’industrie Abdessalem Bouchouareb a aussi été convoqué mais a prétexté des soins à l’étranger pour excuser son absence du territoire national.

Source : Xinhua et médias algériens