La Turquie dit avoir capturé la soeur d’Abou Bakr al-Baghdadi

Rasmiya Awad aurait été capturée au cours d’un raid au nord-ouest du pays, accompagnée de son mari, de sa belle-fille et de cinq enfants.

La Turquie a capturé dans le nord de la Syrie la sœur d’Abou Bakr al-Baghdadi, affirme un représentant turc anonyme, qualifiant cet événement de «mine d’or pour le renseignement».

Les autorités turques ont capturé la sœur aînée d’Abou Bakr al-Baghdadi avec sa famille, relatent les agences Associated Press et Reuters qui citent un haut représentant turc anonyme.

Selon les informations recueillies par ces agences, Rasmiya Awad, âgée de 65 ans, a été arrêtée lors d’une opération menée aux abords d’Azaz, ville située dans le gouvernorat d’Alep, près de la frontière syro-turque que contrôlent les forces d’Ankara.

«Ce genre de choses est une mine d’or pour le renseignements. Ce qu’elle sait [sur Daech, ndlr] peut considérablement augmenter notre connaissance du groupe et nous aider à attraper plus de méchants», a déclaré le responsable, cité par Associated Press.

Toujours selon la source, Rasmiya Awad se trouvait en compagnie de son mari, de sa belle-fille et de cinq enfants. Les majeurs ont été interrogés.

Selon la source, la sœur de Baghdadi se trouvait en compagnie de son mari, de sa belle-fille et de cinq enfants. « Les trois adultes sont en cours d’interrogatoire », a-t-il affirmé. « Ce que nous apprendrons (de ces interrogatoires) aidera la Turquie, ainsi que le reste de l’Europe, à mieux se protéger des terroristes », a-t-il encore dit.

Le 27 octobre, Donald Trump a affirmé qu’al-Baghdadi avait été éliminé lors d’un raid américain dans le gouvernorat syrien d’Idlib. Selon lui, une analyse ADN a permis de vite identifier le corps, bien que le chef terroriste se soit suicidé au moyen d’une ceinture d’explosifs. Le ministère russe de la Défense a de son côté indiqué ne pas disposer d’informations sur l’opération américaine et la mort d’al-Baghdadi. Daech a par la suite confirmé la mort du djihadiste et nommé son successeur tout en menaçant les États-Unis de représailles.

Longtemps soupçonnée d’avoir laissé les djihadistes traverser sa frontière pour rejoindre la Syrie après le début du conflit qui déchire ce pays depuis 2011, la Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l’EI, a rejoint en 2015 la coalition anti-djihadiste. Mais Ankara a été accusé ces dernières semaines d’affaiblir la lutte contre les éléments dispersés de l’EI en lançant, le 9 octobre, une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), fer de lance du combat contre l’organisation djihadiste.

Avec agences