La tempête Zied Laadhari enrobée de doute

La tempête Zied Laadhari !

Bonjour
Il a pris la porte mais sa manière de le faire pose beaucoup de questions: il y a trop de violence dans ses propos pour croire à sa sincérité. Jusqu’à très récemment, il était dans le coeur du système nahdhaoui, l’enfant chéri de la secte et son visage le plus policé. C’est très douteux que, du jour au lendemain, il abandonne la barque en pleine agitation et qu’il accourt vers les plateaux télés pour exprimer sa peine et son aigreur. Je crains la magouille , la première spécialité des islamistes. Ils sont capables d’adopter tous les types de profil pour rester au pouvoir. Je crains que le Laadhari ait commencé son hyménoplastie pour jouer l’indépendant et le Zorro sauveur de la veuve et de l’orphelin pour faire oublier le sinistre Jamli aux costumes et à l’attitude venant d’une autre planète.
J’ai du mal à imaginer une prise de conscience chez les inconscients nahdhaouis. Quand on attrape l’othmanisme et qu’on souffre déjà d’un islamisme aigu, on ne peut en guérir en un claquement de doigts.
Maintenant, regardons le coté positif de la chose: qu’elle le veuille ou pas, la maison nahdhaoui commence à avoir ses premières grosses fissures et la grande muette islamiste commence à parler.
Ceci voudrait dire que le grand Satan commence à perdre les pédales et son royaume n’est plus aussi soudé qu’avant. Ses lieutenants veulent un peu plus de place et la guerre de succession prend de l’ampleur.
Mais Satan a plusieurs cordes dans son arc: il sait retourner sa veste comme ses convictions pour rester maître du trésor de guerre amassé au cours de ses années d’exil doré et sa gouvernance partisane où l’argent qatari a rempli davantage ses caisses et vidé les nôtres.
Il va tenter, en maniant le bâton et la crotte, de faire revenir le Constipé au bercail pour se prémunir des vautours Makki, Harouni et Ben Salem qui ne cachent plus leurs envies de faire une ghazwa interne pour devenir les maîtres des lieux.
On parle dans les coulisses d’une montée spectaculaire dans la hiérarchie nahdhaoui du fils de Satan pour freiner l’affamé petit fils qui rêve en cachette de reprendre la maison de l’horreur.
Laadhari va nous occuper un bout de temps et sa révolution risque d’être une tempête dans un verre d’eau tant que le peuple subit et n’agit pas.
Compter les points ne peut constituer une politique.
Nharkom zine!
!..AH..!

Ali Gannoun