Les islamistes d’Ennahda ont annoncé, ce vendredi, qu’ils soutiendront Kaïs Saïed au deuxième tour de l’élection présidentielle, alimentant les chances de cet ancien professeur de droit constitutionnel de l’emporter le 6 ou le 13 octobre prochain.
La secte islamiste frèriste Ennahda, dont le candidat ne s’est pas qualifié au premier tour de la présidentielle en Tunisie, a annoncé officiellement, vendredi 20 septembre, son appui à l’universitaire en retraite Kaïs Saïed, arrivé en tête.
Ce nouveau rebond dans la campagne d’une présidentielle pleine de surprises, intervient au lendemain du décès de l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali, chassé par la rue le 14 janvier 2011, et décédé jeudi en exil, à Jeddah en Arabie saoudite.
En revanche, la secte, qui ne s’était pas positionnée lors de la présidentielle en 2014, a exprimé clairement son soutien en faveur de Kaïs Saïed. « Ennahda a choisi de soutenir le choix du peuple », a déclaré son porte-parole, Imed Khemiri cité par l’AFP.
Plusieurs autres dirigeants de la secte islamiste ont déclaré les mercredi et jeudi leur soutien à Kaïs Saïed : Abdelkarim Harouni , président du conseil de la choura et Ajmi Lourime membre du même conseil
Kaïs Saïed en tête avec 18,4 % des voix
Kaïs Saïed, un néophyte en politique et universitaire perçu comme conservateur sur les questions sociétales, a créé la surprise en arrivant en tête du premier tour de la présidentielle dimanche avec 18,4 % des voix. Il sera opposé momentanément au second tour au patron de la chaîne Nessma Nabil Karoui, soupçonné de blanchiment et incarcéré. Ce dernier avait engrangé 15,6 % des voix.
Six candidats ont engagé des recours devant le tribunal administratif . Le tribunal statuera d’ici mardi prochain et les cartes peuvent être redistribuées