La Russie conditionne le départ de ses troupes de la frontière entre Israël et la Syrie

La police militaire russe abandonnera le plateau du Golan occupé une fois que la mission de l’Onu déploiera ses patrouilles, a annoncé le général Sergueï Kouralenko, chef adjoint du groupe militaire russe en Syrie dans une interview accordée au quotidien Moskovski Komsomolets.

Selon lui, «à l’heure actuelle la police militaire russe est la base de la paix et du calme dans la région». Il a ajouté que la présence des policiers militaires russes n’était pas vouée à durer et qu’ils partiraient dès que l’Onu décidera qu’elle pourra remplir l’intégrité des tâches sur les lieux elle-même.

«Ce n’est qu’une nécessité de l’instant. Rien de plus. Dès que les patrouilles permanentes de la mission de l’Onu arriveront, l’activité des nôtres prendra fin», a déclaré le général Kouralenko.

Le 2 août, l’état-major russe a annoncé que des policiers militaires russes seraient déployés à la frontière entre la Syrie et Israël sur les hauteurs du Golan.

La police militaire russe a installé quatre premiers postes d’observation le long de la zone démilitarisée du plateau du Golan à la frontière entre la Syrie et Israël.

Quatre postes qui pourraient devenir huit 

Quatre postes de la police militaire russe ont été installés à proximité du plateau du Golan, zone démilitarisée entre la Syrie et l’État hébreu, a annoncé le lieutenant-général Sergueï Kouralenko, commandant adjoint du groupe militaire russe en Syrie. Deux autres sont attendus dans les semaines à venir, a-t-il ajouté.

«Nous sommes en train de faire des projets, et nous avons déjà procédé à la mise en œuvre de ce projet, soit d’installer des postes de la police militaire russe devant la ligne Bravo. C’est-à-dire, je souligne qu’il n’y a pas de postes de la police militaire au sein de la zone démilitarisé. Nous déployons les postes le long de la ligne Bravo», a-t-il détaillé.

«On en ajoutera prochainement deux autres pour en faire six. Par la suite, nous envisageons de porter leur nombre à huit, si besoin», a poursuivi le responsable militaire.
Il a ajouté que les militaires russes contribuent à la mission de l’Onu afin de permettre d’«installer le drapeau onusien sur tous les postes et que la mission fonctionne pleinement dans la zone démilitarisée».

Israël occupe depuis 1967 quelque 1.200 km² du plateau du Golan qui appartenait à la Syrie avant la guerre des Six Jours. En 1981, le parlement israélien a adopté la Loi sur les hauteurs du Golan, proclamant unilatéralement la souveraineté de l’État hébreu sur ce territoire.
Le Conseil de sécurité de l’Onu a qualifié cette annexion d’illégale par sa résolution 497 adoptée le 17 décembre 1981. Environ 510 km² du plateau du Golan restent sous le contrôle du gouvernement syrien.

La mission des Casques bleus dans la région a été gelée pendant 6 ans.

Source : Sputnik