La Russie menace de frapper les navires qui lanceraient des missiles sur la Syrie
Sur la chaîne du Hezbollalah al-Manar, l’ambassadeur de Russie au Liban aurait prévenu que tout missile américain qui viendrait à être tiré sur la Syrie serait abattu et que les sites d’où ils étaient partis seraient frappés en retour.
L’ambassadeur de Russie au Liban Alexandre Zassipkine a mis en garde les États-Unis contre le recours à la force en Syrie.
«La Russie va exécuter la déclaration de son Président, relative à toute agression américaine contre la Syrie, en abattant des missiles américains et attaquant les sites de lancement», a déclaré le diplomate à la chaîne al-Manar.
«Si une frappe se produit, ce ne sera pas seulement un acte d’agression, ce sera un crime de guerre de la part de la coalition occidentale», a dit Andreï Krassov, premier chef adjoint au comité de Défense du parlement russe commentant la déclaration de Donald Trump sur la possibilité du recours à la force par Washington en Syrie.
Si les États-Unis commencent à bombarder le territoire syrien, ce ne sera pas seulement un acte d’agression, mais un crime de guerre de la coalition occidentale, estime le chef adjoint au comité de Défense du parlement russe Andreï Krassov.
Tout beaux , tout nouveaux et « intelligents »
Le président américain Donald Trump a affirmé sur Twitter qu’il était prêt à lancer des frappes sur la Syrie malgré la mise en garde de l’ambassadeur russe au Liban. Ce dernier a déclaré le 10 avril que l’armée russe intercepterait tout missile tiré sur la Syrie.
«La Russie promet de descendre tout missile tiré sur la Syrie. Prépare-toi Russie, parce qu’ils vont venir, tout beaux, tout nouveaux et « intelligents »», a-t-il lancé sur Twitter. Une allusion sans doute au dévoilement en mars dernier par le président russe Vladimir Poutine de toute une série de nouvelles armes sophistiquées. «Vous ne devriez pas vous associer à un animal qui tue avec du gaz, qui tue son peuple et aime cela», a-t-il poursuivi, continuant à prendre pour acquise l’implication supposée de Damas dans l’attaque chimique présumée à Douma le 7 avril.
Russia vows to shoot down any and all missiles fired at Syria. Get ready Russia, because they will be coming, nice and new and “smart!” You shouldn’t be partners with a Gas Killing Animal who kills his people and enjoys it!
Un peu plus de 40 minutes plus tard, Donald Trump a publié un tweet semblant adoucir sa position. «Notre relation avec la Russie n’a jamais été aussi mauvaise, et cela inclut [la période de] la guerre froide. Il n’y a pas de raison pour ça […] Nous avons besoin que toutes les nations travaillent ensemble. Pourrions nous stopper la course aux armements ?», a-t-il tweeté.
Our relationship with Russia is worse now than it has ever been, and that includes the Cold War. There is no reason for this. Russia needs us to help with their economy, something that would be very easy to do, and we need all nations to work together. Stop the arms race?
Le Président américain Trump avait précédemment évoqué la possibilité de recours à la force par Washington en Syrie, commentant l’attaque chimique présumée à Douma du 7 avril.
Des experts militaires russes, qui se sont rendus sur les lieux, n’ont pas découvert de traces d’armes chimiques à Douma. Les autorités syriennes démentent aussi les informations sur l’attaque. Le ministère russe des Affaires étrangères estime que la diffusion de fausses informations sur l’attaque chimique à Douma est destinée à justifier une ingérence militaire étrangère.
Le Conseil de sécurité de l’Onu a examiné mardi deux projets de résolution, un russe et un américain, sur l’instauration d’un nouveau mécanisme d’enquête concernant le recours aux armes chimiques en Syrie. Le projet proposé par les États-Unis a été bloqué par la Russie tandis que le projet russe n’a pas obtenu les voix nécessaires pour être adopté.
Sources : Sputnik et RT