La fille du roi Salmane condamnée à dix mois de prison avec sursis

La sœur du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a été condamnée à dix mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour des violences infligées par son personnel à un artisan dans une résidence royale à Paris en 2016.

La fille du roi Salmane d’Arabie saoudite et sœur du prince héritier a été condamnée jeudi 12 septembre à dix mois de prison avec sursis au terme d’un procès pour des violences commises par l’un de ses gardes du corps, en 2016, dans les beaux quartiers de Paris.

Reconnue complice par le tribunal correctionnel, Hassa bint Salman écope également d’une amende de 10 000 euros. Son avocat a immédiatement annoncé son intention de faire appel de ce jugement. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, elle était absente lors du délibéré comme lors de l’audience, qui s’est déroulée en juillet.

Une peine plus lourde que celle requise

La peine infligée à la sœur de l’homme fort de Riyad est plus lourde que celle requise par l’accusation. En juillet, la procureure avait demandé six mois avec sursis et 5 000 euros d’amende contre elle, considérant la fille du roi d’Arabie saoudite comme « l’autorité de fait dans cet appartement du 81 avenue Foch ce 26 septembre 2016 » où les faits se sont déroulés.

L’agent de « protection rapproché » et homme de confiance, Rani Saïdi, seul présent à l’audience, a été condamné à huit mois de sursis et 5 000 euros d’amende, conformément aux réquisitions de la procureure.

Ce 26 septembre 2016, Ashraf Eid, entrepreneur en bâtiment, se trouvait au 7e étage d’une résidence de la famille royale saoudienne avenue Foch. Il repeignait des tables quand il a été appelé « en urgence » au 5e étage, pour réparer une vasque endommagée.

L’artisan a expliqué aux enquêteurs avoir pris avec son téléphone portable des clichés de la salle de bain où il devait intervenir : la princesse avait surgi dans la pièce, s’apercevant que le plombier avait pu « capter son reflet dans le miroir » et appelé son agent de sécurité.

À la barre, l’assistant personnel faisant office de garde du corps, dirigeant de la société Attila sécurité, avait fermement nié toute violence, en dépit de traces sur les poignets et d’ecchymoses sur le visage du plaignant, qui s’était vu prescrire une ITT (incapacité totale de travail) de cinq jours.

Avec agences