Le Maroc lance son dexième satellite d’observation espion

C’est officiel, Arianespace mettra en orbite, la nuit du 20 au 21 novembre courant, le deuxième satellite espion marocain Mohammed VI-B à partir de la base spatiale de Kourou en Guyane.

Une fusée Vega lancera dans la nuit de mardi à mercredi  depuis Kourou en Guyane un satellite d’observation de la Terre MOHAMMED VI – B pour le compte du Royaume du Maroc, a annoncé la société Arianespace.

« Pour son neuvième lancement de l’année, et le treizième avec le lanceur Vega depuis le début de son exploitation au Centre Spatial Guyanais (CSG) en 2012, Arianespace mettra en orbite le satellite MOHAMMED VI – B pour le compte du Royaume du Maroc », a indiqué la société européenne de lancement dans un communiqué.

Le satellite MOHAMMED VI – B servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral, a également indiqué Arianespace.

Il rejoindra dans l’espace son binôme le satellite MOHAMMED VI – A, lancé par Arianespace le 7 novembre 2017.

Le satellite a été réalisé par le consortium Thales Alenia Space et Airbus pour le Royaume du Maroc.​

Souveraineté en matière d’informations satellitaires

Le lancement du satellite «Mohammed VI-B», un satellite, civil, d’observation complémentaire au premier, permettra au Maroc d’entrer dans le club des puissances spatiales.
« Le satellite Mohammed VI-B vient renforcer le satellite Mohammed VI-A et les deux vont bientôt constituer une parfaite constellation et circuler sur la même orbite à déphasage de 180 degré », nous confie Karim Mohammed, professeur à la faculté des Sciences Dhar El Mahraz de Fès.
Les deux satellites, qui se complètent, ajoute-t-il, serviront notamment aux activités cartographiques et cadastrales avec des images « de très haute résolution ». Selon lui, « ces images seront reçues et traitées par les équipes marocaines de la station conçue pour cette mission et qui a été implantée à quelques mètres de l’aéroport de Rabat ».
« Techniquement parlant, le nouveau satellite a une valeur ajoutée. Il a un certain nombre de passages, des « hero-visites », autour de la terre, et le fait d’avoir un second va réduire le temps du passage et optimisera le temps de couverture du globe. Avec deux satellites, on aura de 8 à 10 passages par jour », explique Karim Mohammed, également directeur du laboratoire d’Intégration des Systèmes et des technologies avancées.

Surveillance des frontières et du littoral

Le décollage est prévu mardi à 22H42 heure de Kourou (01H42 GMT le mercredi, 02H42 heure de Paris). La mission durera environ 55 minutes du décollage à la séparation du satellite.

Le satellite MOHAMMED VI – B servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral, a également indiqué Arianespace.

Lancement du premier satellite espion

Avec agences