Karoui a volé Hamma

Karoui, via son chroniqueur de service, vient de voler le slogan que Hamma a utilisé lors des élections de 2014 « Hamma wild echcha3b ». Mondher Thabet vient de décréter que les prochaines élections seront entre « wild echaa3b » en allusion à Karoui et « celui qui sera soutenu par l’étranger » en allusion à Zbidi.

Il va falloir que Hamma pense à un autre slogan. Pourtant « Hamma wild echcha3b » lui allait bien. « Karoui wild echcha3b » sonne faux, il n’a ni la gueule ni la « guela » de wled echcha3b. Mais par les temps qui courent tout est travesti, dénaturé.

Il parait que la stratégie de Karoui sera basée sur « je suis à l’écoute du peuple, des pauvres et des laissés pour compte ». C’est le monde à l’envers, Karoui, le fortuné, propriétaire ou actionnaire d’une chaîne de télévision, dont le train de vie est loin d’etre celui des communs des tunisiens devient leur porte parole.

Hamma qui a milité toute sa vie pour une Tunisie plus juste, celui qui a défendu la cause des ouvriers et a crée un parti dont le programme est la défense des intérêts de la classe ouvrière est devancé par un Karoui.

Karoui vole à Hamma ses slogans et sa classe sociale. Les médias, les campagnes de communications déforment tout. Il ne suffit plus de dire qu’on est le parti des ouvriers pour que les ouvriers nous croient.

Ces fossoyeurs de l’action politique, à coup de dons, de séries télévisés, de stratégie de communication, de manipulation ont pollué la politique. Elle n’est plus dévouement pour une cause juste, mais une stratégie pour duper une partie du peuple afin de sauvegarder ses propres intérêts.

Le premier candidat à abattre, le plus dangereux pour un pays qui fait ses premiers pas dans la démocratie est Nabil Karoui. Il faut le débusquer, dévoiler ses vraies intentions,ouvrir les yeux des gens pris en otage par sa fausse générosité.

Nabil Karoui est le vrai danger pour une démocratie naissante. C’est comme un candidat à l’examen qui triche. La triche est la pire des pratiques. Elle fausse les résultats et fait passer ceux qui ne le mérite pas.

Tahar Labassi