Israël massacre les palestiniens à Gasa : 41 tués selon un bilan provisoire

Des heurts violents ont éclaté dans la matinée de lundi à cause de l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem occupée prévue cet après-midi. Les 41 Palestiniens tués aujourd’hui portent à 95 le nombre total de Palestiniens morts depuis le début de la «Grande marche du retour» le 30 mars. Elle prend la forme de manifestations dédiées au droit au retour des Palestiniens qui, par centaines de milliers, ont été chassés de leurs terres ou ont fui lors de la guerre ayant suivi la création d’Israël en 1948.

Selon un bilan provisoire, 41 Palestiniens ont été tués et des centaines blessés par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza, où des milliers de personnes protestent contre le transfert à Jérusalem de l’ambassade américaine en Israël.

La tension est de nouveau montée d’un cran dans la bande de Gaza où 41 Palestiniens, dont un garçon de 14 ans, ont été abattus par des tirs israéliens le 14 mai, selon un bilan provisoire fourni par les autorités gazaouies. On dénombre par ailleurs une centaine de blessés. L’armée israélienne a par ailleurs affirmé avoir mené des raids contre des cibles du Hamas, sans fournir de bilans de ces bombardements. Des milliers de personnes manifestent dans les territoires palestiniens contre le transfert de l’ambassade des Etats-Unis en Israël, de Tel-Aviv à Jérusalem occupée.

«À l’issue de l’évaluation de la situation, l’armée a déclaré des territoires adjacents au mur [avec la bande de Gaza] comme zone militaire. Toutes les activités sur ledit territoire doivent être autorisées par l’Armée de défense d’Israël», indique un communiqué des forces armées israéliennes.

Des militaires ont souligné une grande concentration d’individus près de la frontière.

«10.000 manifestants se sont réunis à certains endroits dans toute la bande de Gaza. Plusieurs milliers d’autres sont dans les zones des camps de tentes à environ un demi-kilomètre de la barrière de sécurité», ont-ils ajouté.

Un «horrible massacre»

Le porte-parole du gouvernement palestinien, Youssouf al-Mahmoud, a réagi dans un communiqué, réclamant une «intervention internationale immédiate pour stopper l’horrible massacre commis à Gaza par les forces occupantes israéliennes contre notre peuple héroïque». Amnesty International a pour sa part dénoncé une «violation abjecte» des droits de l’homme, accusant Israël de mener des «crimes de guerre».

«Nous demandons à toutes les parties d’agir avec la plus grande retenue afin d’éviter des pertes de vie humaine supplémentaires», a pour sa part affirmé la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini dans un communiqué.

Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a prévenu que l’armée emploierait «tous les moyens» pour défendre la frontière, les soldats et les civils israéliens riverains de l’enclave.

Ces décès portent à 95 le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début d’un mouvement de protestation massif le 30 mars afin de réclamer l’application du droit au retour des Palestiniens, qui ont fui ou ont été chassés de leur terre en 1948 lors de la création de l’Etat hébreu. Le 14 mai est journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de 2014 dans l’enclave.

En plus de leur opposition au transfert de l’ambassade, les Palestiniens protestent aussi contre le blocus de Gaza imposé par Israël et l’occupation militaire. L’armée israélienne a dénié le caractère pacifiste de la mobilisation, revendiqué par les participants, la qualifiant «d’opération terroriste» conduite par le Hamas, qui gouverne l’enclave palestinienne et auquel il a livré trois guerres.

Avec agences