Iran : au moins 20 mort dans un attentat suicide contre les Gardiens de la révolution

Au moins 20 personnes ont été tuées et 20 autres blessées dans un attentat-suicide perpétré contre les Gardiens de la révolution dans le sud-est de l’Iran, indique l’agence IRNA.

Un bus transportant des Gardiens de la révolution islamique a été détruit lors d’une attaque-suicide survenue dans la province iranienne de Sistan-et-Baloutchistan, dans le sud-est du pays, écrit l’agence IRNA.

L’attaque s’est produite sur la route reliant les villes de Zahedan et Khash, dans une région proche de la frontière du Pakistan où opèrent activistes armés et trafiquants.

Dix membres des gardiens de la Révolution ont également été blessés dans l’attentat, qui visait un autocar transportant les soldats, précise l’agence Fars.

Dans un communiqué, les Gardiens de la Révolution ont confirmé une « attaque suicide » contre un bus qui ramenait des membres de ce corps d’élite de la frontière avec le Pakistan, en faisant état d’un nombre indéterminé de victimes.

« Une voiture bourrée d’explosifs a explosé près du bus transportant une unité des forces terrestres des Gardiens », ont-ils ajouté.

Frontalière du Pakistan et de l’Afghanistan, la région iranienne du Sistan-Balouchistan est régulièrement le théâtre d’accrochages meurtriers entre les forces de l’ordre et des séparatistes baloutches ou des groupes jihadistes que Téhéran accuse Islamabad et Ryad de soutenir.

Cette province compte une large communauté de musulmans sunnites d’ethnie baloutche dans un pays à grande majorité chiite.

Ces derniers mois, les forces de sécurité iraniennes et les Gardiens de la révolution ont été la cible de plusieurs attaques dans cette même province.

Le dernier attentat particulièrement meurtrier en Iran remonte au 22 septembre 2018: 24 personnes avaient été tuées par un commando de cinq assaillants qui avaient ouvert le feu à l’arme automatique sur un défilé militaire à Ahvaz, capitale de la province iranienne du Khouzestan. L’attentat avait été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et un groupe séparatiste arabe au nom de la « Résistance nationale d’Ahvaz ».

Illustration : archives