La Syrie se réserve le droit de riposter en cas d’attaque de civils par des terroristes

Les membres du Conseil de sécurité de l’Onu ont adopté samedi 24 février à l’unanimité une résolution sur l’instauration en Syrie d’un cessez-le-feu humanitaire d’une durée d’un mois.

Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté ce samedi à l’unanimité une résolution instaurant un cessez-le-feu humanitaire d’un mois en Syrie.
Le texte adopté par les 15 membres du Conseil de sécurité de l’Onu, dont la Russie, «réclame que toutes les parties arrêtent les hostilités sans délai pour au moins 30 jours consécutifs en Syrie pour une pause humanitaire durable».

Cette mesure, souligne le document, créera les conditions pour «une livraison immédiate de l’aide humanitaire» à la population ainsi que «pour l’évacuation des personnes gravement malades et blessées».

En même temps, le régime de cessez-le-feu «ne s’applique pas aux opérations militaires contre Daech, Al-Qaïda et le Front al-Nosra, ainsi qu’ aux groupes et aux individus qui leur sont associés».

En commentant le document, l’ambassadeur russe à l’Onu, Vassili Nebenzia, a souligné que la Russie n’admettra pas d’«interprétation arbitraire de la résolution» par les États-Unis.

Dans une allocution qu’il a prononcée après le vote, l’ambassadeur permanent de la Russie à l’ONU, Vassily Nebenzia, a affirmé que la résolution ne s’applique pas aux opérations militaires visant les deux réseaux terroristes de « Daech » et du Front Nosra, ainsi que les autres groupes terroristes inscrits sur la liste du terrorisme.

Il a indiqué que certains groupes armés avaient violé les accords dans les zones de désescalade.

Il a fait noter que l’objectif de la lutte antiterroriste ne doit point être un prétexte pour appliquer des agendas illégaux, comme les Etats-Unis le font.

« Nous sommes inquiets des menaces américaines contre la Syrie. Ce discours hostile doit s’arrêter », a-t-il dit.

La Syrie a annoncé qu’elle se réserve le droit de riposter en cas d’attaque de civils par des terroristes.

Les terroristes «obligent les troupes gouvernementales à riposter»

Les groupes armés illégaux dans la Ghouta orientale non seulement empêchent les civils de quitter le territoire sous contrôle des terroristes, mais aussi sape le processus de paix et obligent les troupes gouvernementales à réagir, selon un représentant du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.

Lors d’un point de presse qui s’est tenu samedi, le général Youri Evtouchenko, représentant du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit, a déclaré que les citoyens de la Ghouta orientale restaient piégés sur les territoires sous contrôle des terroristes.

«Les terroristes du groupe Jaych al-Islam ont bloqué un couloir humanitaire dans la région de la localité d’Al-Wafedin et privent les civils de la possibilité de quitter les territoires sous contrôle des terroristes. Par leurs actions, ils sapent le processus de paix des négociations et obligent les troupes gouvernementales à riposter», a-t-il déclaré.

Youri Evtouchenko a fait remarquer que le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie les appelait à «arrêter toute action militaire et les provocations armées, de respecter les exigences du mémorandum sur la création des zones de désescalade.»
Il a par ailleurs rajouté qu’afin que les civils puissent quitter cette région de la Ghouta orientale, on les informait des itinéraires et des règles du passage sécurisé sur le territoire contrôlé par le gouvernement syrien.

Au cours des 24 dernières heures, 27 obus de mortier et deux roquettes terroristes se sont abattus sur des quartiers de la capitale syrienne et ses environs, faisant quatre morts et une cinquantaine de victimes, a déclaré ce samedi Youri Evtouchenko.

Avec agences