Daesh sème la mort à Kaboul : au moins 41 personnes ont été tuées et 84 blessées

Au moins 41 personnes ont été tuées et 84 blessées dans un attentat revendiqué par le groupe terroriste Daesh contre un centre culturel chiite à Kaboul, ce jeudi 28 décembre.

Le porte-parole du ministère de la Santé afghan Waheed Majroh a fait état de 41 morts, dont quatre femmes et deux enfants dans un attentat revendiqué par Daesh contre un centre culturel chiite, dans la capitale Kaboul, le 28 décembre. Huit femmes figuraient également parmi les 84 blessés.

Dans un communiqué de son agence de propagande, Amaq, le groupe terroriste a déclaré que le centre visé recevait un soutien de l’Iran et était «l’un des principaux centres chiites à Kaboul».

L’attentat, dans lequel les Taliban ont rapidement proclamé n’être pour rien, a aussi frappé des locaux de l’Afghan voice agency, un média situé à proximité.

«La cible de l’attaque était le centre culturel Tabayan. Une cérémonie s’y tenait à l’occasion du 38e anniversaire de l’invasion soviétique en Afghanistan quand une explosion s’est produite», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère de l’Intérieur, Nasrat Rahimi cité par l’AFP. Cette explosion a été suivie de deux autres, de moindre importance, qui n’ont pas fait de victimes, selon la même source.

« L’attentat a été perpétré par un seul kamikaze qui a utilisé trois bombes », a indiqué l’agence de presse « Associated Press », citant « Aamaq », l’agence de propagande de l’organisation terroriste.

Daesh a justifié l’attaque par « les financements iraniens du centre Tabyan ».

Cet attentat est le plus sanglant depuis celui qui avait visé une mosquée chiite en octobre dernier et qui avait fait 56 morts et 55 blessés. Une action également revendiquée par Daesh.

Des photos postées sur la page Facebook de l’Afghan Voice Agency, voisine, montrent la cour de ce média constellée de débris avec avec une demi-douzaine de corps alignés par terre, l’un d’entre eux en sang.

La correspondante de RFI à Kaboul, Sonia Ghezali, a pu constater en se rendant sur place que l’attentat était vraissemblalement l’œuvre d’un kamikaze. Après une première explosion et alors que les secours, des voisins ou encore des journalistes affluaient sur les lieux, deux autres explosions ont retenti dans la ruelle faisant de nombreuses victimes supplémentaires.

Cet attentat est le dernier en date à Kaboul où les attaques sanglantes se succèdent, faisant de la capitale l’un des endroits les plus dangereux du pays. Le 31 mai, un camion piégé y avait tué 150 personnes et blessé environ 400 autres.

Le groupe jihadiste Daech , avait déjà revendiqué l’attentat du 25 décembre contre une antenne des services de renseignement de la capitale, a récemment multiplié ses attaques en Afghanistan, notamment contre la minorité chiite à Kaboul. Les talibans ont également accru leur harcèlement contre les forces de sécurité.

Cet attentat est le plus sanglant depuis celui qui avait visé une mosquée chiite en octobre dernier et qui avait fait 56 morts et 55 blessés. Une action également revendiquée par Daech.
Avec agences