Des avions turcs bombardent un aérodrome utilisé par les USA pour livrer des armes aux Kurdes

La base aérienne de Menagh, utilisée par Washington pour livrer des armes aux Kurdes, a été la cible de l’aviation turque lors de l’opération Rameau d’olivier à Afrine en Syrie.

Des avions turcs ont bombardé l’aérodrome de Menagh, situé dans le nord-ouest de la Syrie et utilisé par les États-Unis pour livrer des armes aux Kurdes, annonce le journal turc Hürriyet.
Cette base aérienne figurait parmi de 113 cibles prévues, dont 108 ont été atteintes lors de l’opération Rameau d’olivier, à Afrine, lancée samedi. Selon l’état-major turc, 72 avions ont pris part à la phase aérienne de cette opération.

Les plus de 70 appareils militaires turcs qui ont bombardé des installations de formations armées kurdes à Afrine, en Syrie, sont rentrés dans leurs bases après avoir rempli leur mission, a annoncé ce samedi l’état-major interarmées de Turquie.

«Les frappes contre les installations des terroristes ont été réalisées dans sept secteurs du district d’Afrine où 108 cibles ont été détruites. Les 72 appareils des forces aériennes de Turquie qui ont participé à l’opération sont rentrés sans problèmes à leurs bases», a indiqué l’état-major dans un communiqué.

Cela étant, le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a indiqué que des forces terrestres pourraient participer à l’opération dimanche 21 janvier.

«Demain [dimanche, ndlr], selon les cas, des unités terrestres des forces armées de Turquie se joindront à des actions [à Afrine, ndlr] si nécessaire. Elles agiront avec l’Armée syrienne libre», a-t-il déclaré.

Samedi, Ankara a annoncé le lancement de l’opération Rameau d’olivier contre les groupes armés kurdes dans la zone d’Afrine, dans le nord de la Syrie. Les Unités de protection du peuple (YPG) et le Parti de l’union démocratique (PYD) sont considérés par la Turquie comme une branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit dans le pays anatolien.

Moscou a exprimé ses préoccupations face à la situation dans la zone d’Afrine et a appelé les parties en conflit à faire preuve de retenue réciproque.