France: un préfet décide la fermeture d’une mosquée pour apologie d’actes terroristes

Dans un communiqué diffusé jeudi, la préfecture du Nord annonce que la salle de prière Al-Sunnah sera fermée samedi pour une durée de six mois. Selon les services de l’État, le lieu organise des activités qui « provoquent à la violence, à la haine et à la discrimination et font l’apologie d’actes de terrorisme. »

Dans un communiqué envoyé, jeudi 13 décembre, le préfet des Hauts-de-France, Michel Lalande, a annoncé la fermeture, pour une durée de six mois, d’une salle de prière musulmane à Hautmont, près de Maubeuge, dans le Nord.

Ainsi, les responsables de la salle de prière As-Sunnah se sont vus notifier l’arrêté de fermeture ce jeudi, pour une entrée en vigueur « dans 48h, soit le samedi 15 décembre à 14h30 », précise le communiqué.

« Prévenir la commission d’actes de terrorisme »

Pour justifier cette décision, le représentant de l’Etat s’appuie sur l’article L.227-1 du Code de la sécurité intérieure qui lui permet de fermer un lieu de culte « aux seules fins de prévenir la commission d’actes de terrorisme ». « Les idées qui y sont diffusées et les activités qui s’y déroulent provoquent à la violence, à la haine et à la discrimination et font l’apologie d’actes de terrorisme », précise le préfet du Nord.

Outre les « propos tenus lors de prêches », la préfecture affirme que des intervenants invités pour des conférences « ont tenu des propos de même nature ».

En octobre dernier, le préfet du Nord avait usé de ce même article du Code de la sécurité intérieure pour ordonner la fermeture du Centre Zahra, à Grande-Synthe, près de Dunkerque. Dans la foulée, le trésorier de ce centre avait été placé en détention provisoire. Pour la salle de prière d’Hautmont, les autorités n’ont pas communiqué sur d’éventuelles interpellations.

Sans citer l’attentat sur le marché de Noël de Strasbourg, le préfet évoque le « contexte actuel » et rappelle son engagement dans la « lutte contre les extrémismes de quelque nature qu’ils soient ».

Avec médias français