France : le tueur de Strasbourg a crié « allahou Akbar »

Au regard du mode opératoire et du fait que le tireur a crié « allahou Akbar » au moment de passer à l’acte, le procureur de la République de Paris confirme l’aspect terroriste de l’attaque de Strasbourg.

Les motivations terroristes du tueur de Strasbourg sont désormais confirmées « au regard du lieu ciblé, du mode opératoire, de son profil » ( Cliquez ici pour voir et écouter la vidéo ). Selon des témoins du parcours meurtrier du suspect, des témoins l’ont entendu crier « allahou Akbar », rapporte le procureur de la République de Paris lors d’une conférence de presse. Une enquête a été ouverte pour « assassinat, tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteur terroriste ».

Blessé par les militaires

Mardi, peu avant 20 heures, l’homme a été vu porteur d’une arme à feu à hauteur du 10 rue des Orfèvres, dans l’hypercentre de Strasbourg, avant d’évoluer à proximité. « Il a à plusieurs reprises ouvert le feu avec une arme de poing et utilisé un couteau. Faisant face à 4 militaires de l’opération Sentinelle, il a tiré dans leur direction et a essuyé des tirs de ripostes qui l’ont blessé au bras. » Deux personnes ont été tuées, une autre est en état de mort cérébrale.

Le tireur a alors pris la fuite à bord d’un taxi qui l’a déposé après un trajet de 10 minutes. Sans lui donner d’adresse précise, il a guidé le chauffeur de taxi jusqu’au quartier du Neudorf. « Le chauffeur de taxi a précisé l’avoir vu avec une arme de poing et présentant des blessures, poursuit Rémy Heitz. L’individu, pour justifier ses blessures, a évoqué son passage à l’acte en expliquant avoir tiré sur des militaires et tué 10 personnes. » Arrivé sur place, l’assaillant a croisé des fonctionnaires de police. Des coups de feu ont été tirés avant que le suspect ne disparaisse.

27 condamnations

Les forces de l’ordre ont rapidement fait le lien avec l’individu chez lequel une perquisition a été réalisée le mardi matin. Dans le cadre d’une enquête menée par les gendarmes de Strasbourg, une grenade défensive, une arme 22 long rifle, des munitions, quatre couteaux dont deux de chasse ont été découverts. « De nombreuses investigations sont en cours, plusieurs perquisitions dans des lieux que celui-ci est susceptible de fréquenter ont été menées », a précisé le procureur de Paris indiquant que 4 proches du mis en cause ont été placés en garde à vue cette nuit.

Largement connu des services de police, le suspect, âgé de 29 ans, à un casier judiciaire portant 27 condamnations pour des faits de droits communs en France, en Allemagne mais aussi en Suisse. Il a été incarcéré à multiples reprises pour des faits de vols et de violences, principalement. Il est connu de l’administration pénitentiaire pour radicalisation. Fiché S, et suivi par les services de la DGSI, il est aussi inscrit au FSPRT, le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.

« Quatre proches » de l’assaillant en garde à vue

Quatre proches de l’homme qui a ouvert le feu sur le marché de Noël de Strasbourg, mardi soir, ont été placés en garde à vue, a indiqué ce mercredi le procureur de la République de Paris Rémy Heitz, lors de sa conférence de presse.

« Ces gardes à vue sont toujours en cours », a précisé le chef du parquet antiterroriste. Alors que la police est toujours à la recherche du suspect, « plusieurs perquisitions ont été réalisées cette nuit dans des lieux que celui-ci est susceptible de fréquenter », a ajouté le magistrat.