Et vogue la galère

Sejir Chebil

Dans ce beau pays, ou le ridicule le dispute au pathétique, les gens sont méchants, et vicieux, pas tous heureusement, je parle de ceux qui pratiquent la politique, exécrables à souhait, ils détruisent avec une tronçonneuse, ceux qui réussissent et leur font de l’ombre, normal me diriez vous, c’est la règle du jeu. Et l’éthique qu’en faites-vous ? On s’assoit dessus répondent les moins retors. Est-ce l’effondrement total du politiquement correct ? Que oui, malheureusement.
Imaginez qu’un homme aussi intègre et patriote que Lotfi Braham, en sus de ses capacités professionnelles, a été « abattu « par les chiens de service, pour …complot pas moins, ourdi par le mercenaire en chef du journalisme : Beau (que Taoufik Ben Brick n’accepterait même pas comme valet), manipulé faut-il le rappeler par les officines à la solde de certains puissants.
Braham est le dernier de la liste, avant lui plusieurs de nos meilleurs hommes ont bavé, pour succès dans l’entreprise : Néji Jalloul, Fadhel Abdelkeffi, et le prochain sur la liste serait Zbidi, ayant osé défendre son collègue en conseil des ministres…
Tout ceci traduit le manque de confiance, la suspicion, et l’enfantillage qui régit le marigot politique tunisien. Le chroniqueur Zyed Krichen l’a anecdotiquement souligné : ça me rappelle dit-il, en classe on cachait, à l’examen, notre copie avec le buvard, pour que le voisin ne copie pas. Voila mes amis ou nous en sommes, et ou en sont vos dirigeants, censés vous sortir du merdier ambiant.
Aux dernières nouvelles le vieux lion de Carthage serait en train de manigancer un tour de passe passe qui nous sortira de ce blocage, et laissera groggy plus d’uns, ça serait même d’ici mi-juillet. Bookmakers faites vos paris, mais soyez perspicaces, car, cette fois ci Bajbouj vous surprendra !
En attendant et n’en déplaise aux politicards de la 25e heure, dont la pauvreté spirituelle, le dispute à l’incompétence, un conseil quand même : en politique la versatilité de l’opinion publique, se révèle toujours par sa cruauté…

Séjir Chebil