Donald Trump en visite surprise à ses soldats en Afghanistan

Jeudi 28 octobre, jour de la célébration de Thanksgiving aux États-Unis, Donald Trump a effectué un voyage surprise en Afghanistan pour rendre visite aux troupes américaines. Lors de son discours, il a annoncé vouloir faire la paix avec les Talibans*.

Donald Trump a effectué une visite surprise aux soldats américains basés en Afghanistan. L’avion présidentiel, Air Force One, a atterri à la base aérienne de Bagram jeudi 28 octobre vers 8h30, heure locale, selon Associated Press. Le quatrième jeudi de novembre étant le jour de Thanksgiving aux États-Unis, le premier acte du Président a été de déguster de la dinde avec ses troupes.

Les journalistes étaient tenus de garder ce voyage secret afin de ne pas compromettre la sécurité du Président. Ce dernier était accompagné de son chef de cabinet, de son secrétaire de presse et de son conseiller à la sécurité nationale, mais aussi du Président afghan, Ashraf Ghani. Il s’agit de la première visite de Trump en Afghanistan depuis son accession à la présidence des États-Unis en janvier 2017. Barack Obama avait lui aussi effectué une visite surprise aux troupes américaines à Bagram en 2014.

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Est-ce la fin de la guerre en Afghanistan?

Le président américain en a profité pour annoncer la reprise des pourparlers avec les talibans : «Les talibans veulent passer un accord. Nous allons voir s’ils veulent passer un accord. Ca doit être un véritable accord, mais nous verrons. Mais ils veulent passer un accord.» «Nous resterons tant que nous n’aurons pas d’accord ou jusqu’à ce qu’on ait une victoire totale, et ils veulent vraiment trouver un accord», a martelé le président américain, assurant penser «que ça va sûrement marcher comme ça».

Donald Trump a ensuite prononcé un discours sur sa volonté de faire la paix avec les Talibans* et d’engager un cessez-le-feu. La fin de la guerre et le retrait des troupes américaines d’Afghanistan était l’une de ses promesses de campagne en 2016.

Les discussions avaient cessé net en septembre dernier, lorsque le président américain avait annulé la venue des talibans, conviés à Camp David pour négocier la paix en Afghanistan afin de sceller les négociations menées à Doha par l’émissaire américain Zalmay Khalilzad. En cause, quelques tweets de Trump publiés après la mort d’un soldat américain et de 11 personnes dans un attentat commis par les talibans à Kaboul. Un porte-parole des talibans avait alors promis que «l’Amérique [allait] souffrir plus que tout autre» et que «son attitude anti-paix sera plus visible aux yeux du monde, et ses pertes humaines et financières vont augmenter».