Donald Trump accuse le Qatar de financer le terrorisme à très haut niveau

trump qatar terrorismeLe président américain a ordonné à Doha d’arrêter de financer « immédiatement le terrorisme », l’appelant, « ainsi que d’autres pays dans la région, à faire plus et à le faire plus vite ».

Lors d’une rencontre avec son homologue roumain, le Président américain, Donald Trump, a appelé le Qatar à cesser de financer les groupes terroristes, affirmant que l’émirat du Golfe l’avait historiquement fait «à un niveau très élevé».

« Cessez de financer, arrêtez d’enseigner la haine et arrêtez le meurtre », a déclaré vendredi 9 juin le Président américain Donald Trump lors d’une conférence de presse avec son homologue roumain après avoir déclaré que Doha avait soutenu les extrémistes islamistes.

« La nation du Qatar, malheureusement, a historiquement financé le terrorisme à un très haut niveau », a accusé Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.

« Ça suffit, le financement », a lancé M. Trump. Le « niveau élevé » de soutien, qu’il s’agisse de ressources financières, logistiques ou morales, pour les groupes terroristes, de la part de Doha, doit être arrêté, a martelé le Président.

« Je tiens à appeler toutes les nations à arrêter immédiatement de soutenir le terrorisme », a répété le Président des États-Unis.

Par ailleurs, le numéro un américain a remercié l’Arabie saoudite pour avoir accueilli un sommet « historique » entre les États-Unis et plus de 50 nations, notant qu’il devrait servir de plate-forme marquant « le début de la fin du terrorisme ». Il n’a toutefois pas mentionné le rôle de Riyad dans le soutien aux extrémistes violents à travers monde.

Passif de soutien au groupes terroristes

A quelques heures d’intervalle et avant les accusations de Trump, Rex Tillerson a assuré que les mesures prises par certains pays arabes contre le Qatar mettaient en péril l’intervention américaine contre Daesh, et Donald Trump a de nouveau accusé l’émirat de nourrir le terrorisme.

«Nous appelons le royaume d’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte à lever le blocus contre le Qatar», a déclaré Rex Tillerson en conférence de presse le 9 juin.

Le secrétaire d’Etat américain, qui s’exprimait depuis la Maison Blanche, a ajouté : «Le blocus gêne l’action militaire américaine dans la région et la campagne contre Daesh […] Nous demandons qu’il n’y ait pas de nouvelle escalade des parties dans la région.»

Acceptant la proposition de médiation faite par l’émir du Koweït, Rex Tillerson a accusé le Qatar d’avoir «un passif» de soutien aux groupes terroristes.

Le scandale diplomatique autour du Qatar a éclaté lundi dernier. Quatre pays — Bahreïn, l’Arabie saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis — ont le 5 juin rompu les relations diplomatiques avec le Qatar, expulsé des diplomates et d’autres personnalités et suspendu des vols à destination du Qatar. Les quatre pays reprochent à Doha de « déstabiliser la situation en matière de sécurité » et de « soutenir le terrorisme », y compris les groupes terroristes Al-Qaïda et Daech au Yémen.
Les autorités de la partie orientale de la Libye, le Yémen, les Maldives, la Mauritanie et Maurice leur ont emboîté le pas en annonçant qu’ils rompaient les relations avec le Qatar. Le chef de la diplomatie qatarie a déclaré que son pays ne prendrait pas de mesures en réaction à ce boycott.

Le Qatar abrite deux infrastructures militaires utilisées par les Etats-Unis : la base aérienne qatarie d’Al-Oudeid et le camp américain d’As-Saliyah. Ce dernier avait notamment été utilisé par l’armée américaine lors de l’invasion de l’Irak en 2003.

Avec agences