Dolald Trump fait l’éloge de l’oeuvre de Abdelfattah al-Sissi

sissi-trump-washington le caireLe président américain Donald Trump a rendu ce lundi un hommage appuyé à son homologue égyptien AbdelFattah al-Sissi, jugeant qu’il faisait « un travail fantastique ».

« Vous avez, avec les Etats-Unis comme avec moi-même, un grand ami et un grand allié », a déclaré le président américain à l’occasion de cette première visite d’un président égyptien à la Maison Blanche depuis près d’une décennie.

Pour l’homme fort de l’Egypte, qui n’avait jamais été invité par l’ex président Barack Obama, ce tête-à-tête dans le Bureau ovale avait une saveur particulière. Tout sourire, il a exprimé son « admiration » pour la personnalité du magnat de l’immobilier.

L’ex-chef de l’armée égyptienne, après des manifestations monstre contre les islamistes , a destitué son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi en 2013 avant d’être élu à la présidence un an plus tard, a affiché sa volonté de travailler étroitement avec les Etats-Unis pour « une stratégie efficace de lutte contre le terrorisme ».

La lutte contre le groupe jiterroriste Daech, mais aussi la façon dont la Maison Blanche entend esquisser des propositions sur le conflit israélo-palestinien, devraient être au coeur des discussions.

Les deux présidents, qui n’ont pas prévu de conférence de presse commune, s’étaient déjà rencontrés à New York en septembre, lorsque la campagne battait son plein.

« Je veux que tout le monde sache que nous sommes clairement derrière le président Sissi, il a fait un travail fantastique dans un contexte très difficile », a souligné M. Trump, qui entame une semaine diplomatique chargée avant la réception du roi Abdallah II de Jordanie mercredi prochain puis une rencontre en Floride avec le président chinois Xi Jinping.

Le face-à-face était très attendu car il devait donner de précieuses indications sur la façon dont le nouveau occupant de la Maison Blanche entend aborder la question des droits de l’homme avec des dirigeants montrés du doigt sur ce thème.

Interrogés avant la rencontre sur ce thème, ses conseillers avaient affirmé que la question serait abordée de façon « privée et discrète », jugeant que c’était « la façon la plus efficace » de le faire.

Aide financière et intégrisme au menu

L’administration Obama avait gelé son aide militaire à l’Egypte en 2013 après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi . Mais le rôle incontournable de l’Egypte, le plus peuplé des pays arabes, avait poussé la Maison Blanche à infléchir sa position en 2015 même si les relations restaient difficiles.

Les Etats-Unis allouent chaque année environ 1,5 milliard de dollars d’aide à l’Egypte, dont 1,3 milliard dans le domaine militaire.

La Maison Blanche, qui vient de lancer un débat budgétaire qui s’annonce houleux sur fond de réduction drastique de l’aide internationale, a promis de maintenir un niveau d’aide « fort » à l’Egypte. Mais ne s’est engagée sur aucun chiffre.

La nouvelle administration républicaine serait-elle prête à désigner la confrérie intégriste des « Frères musulmans » de Mohamed Morsi comme une « organisation terroriste » ?

« Le président souhaite entendre la position du président Sissi sur le sujet », a répondu, prudent, un haut responsable américain avant la visite. « Comme d’autres pays, nous avons des inquiétudes concernant diverses activités des Frères musulmans dans la région ».

Avec agences