De nouveau, la police Britannique en Tunisie pour enquêter sur l’attentat de l’hôtel Impérial

Nous apprenons , de source très crédible , que des agents de la police Britannique ( une vingtaine ) sont depuis quelques jours en Tunisie pour enquêter de nouveau sur l’attentat terroriste commis à l’hôtel Impérial de Sousse le 26 juin 2015 et qui s’est soldé par 39 morts dont 30 britanniques et 78 blessés.

L’attentat a lieu sur une plage devant l’hôtel Imperial Marhaba de la chaîne RIU Hotels, situé dans la station de Port El-Kantaoui, à Hammam Sousse

Le terroriste arrive sur la plage avec la tenue d’un vacancier, son arme étant dissimulée dans un parasol. Il tue d’abord des touristes sur la plage avec une Kalachnikov, puis autour de la piscine, où il utilise une grenade. D’après un témoin tunisien, il cible les touristes de l’établissement et épargne les Tunisiens Le terroriste, issu d’une mouvance salafiste, est abattu

Dans la nuit du 26 au 27 juin, l’organisation terroriste Daech revendique cet attentat à l’aide d’un communiqué diffusé via l’un de ses comptes Twitter officiels, et indique que l’assaillant connu sous le nom d’Abou Yahya Al Kairaouani, a mené une attaque contre un « bordel » et qu’il « a atteint sa cible, l’hôtel Imperial, en dépit des mesures de sécurité »

Abou Yahya Al Kairaouani, de son vrai nom Seifeddine Rezgui, est un jeune Tunisien de 23 ans originaire de Gaâfour, une petite ville du gouvernorat de Siliana (nord-ouest de la Tunisie). À la suite de l’autopsie du corps de l’assaillant, les médecins légistes confirment qu’il était probablement sous l’emprise d’une drogue lors de l’attaque, probablement du captagon, utilisée par Daech. Cependant ces conclusions sont mises en doute par Laurent Laniel, chercheur à l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies

Il s’avère que Seifeddine Rezgui s’est rendu de manière illégale à Sabratha (Libye), fief du groupe terroriste Ansar al-Charia, en janvier 2015 et dont le chef , Abou Iyadh , a été relâché par l’islamiste Ali Laarayed lorsqu’il était ministre de l’intérieur; il y est formé au maniement des armes et aurait pu côtoyer les deux auteurs de l’attaque du musée national du Bardo. La police britannique  établie d’ailleurs un lien avec ces événements

Le terroriste a jeté son téléphone dans la mer après avoir passé un dernier coup de fil à la suite de l’attaque. Ce téléphone, qui a été repêché par les forces de l’ordre, aurait révélé que des appels ont été émis vers un chauffeur de taxi qui l’a transporté sur place ; un autre appel d’une durée de onze secondes a été également émis quelques instants avant l’attaque vers un supposé djihadiste vivant à Tunis

Rappelons qu’une première enquête a été effectuée par les autorités britanniques .Dans ses conclusions publiées en février 2017, un juge britannique chargé de l’enquête publique sur l’attentat de Sousse, note que la réplique des forces de sécurité tunisiennes a été « au mieux désordonnée et au pire lâche ».

L’enquête menée au Royaume-Uni sur l’assassinat de 30 touristes britanniques en juin 2015, dans la station balnéaire de Sousse et rendue publique mardi 28 février, se révèle très critique sur l’attitude des forces de sécurité tunisiennes.

Dans ses conclusions, le juge Nicholas Loraine-Smith souligne que la réplique des forces de sécurité tunisiennes a été « au mieux désordonnée et au pire lâche ». Il évoque également des retards « délibérés et injustifiables » dans leur action.