Béji rentre d’Allemagne avec 300 millions d’euros

essebsi merkel tunisie allemagneA l’occasion de la conférence “Compact with Africa” qui se tient les lundi et mardi 12 et 13 juin à Berlin, l’Allemagne et la Tunisie ont signé Un accord de partenariat portant sur un appui financier supplémentaire de l’Allemagne à la Tunisie d’une valeur de 300 millions d’euros sur trois ans, soit 100 millions d’euros par an.

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a précisé qu’il s’agit de fournir un appui aux finances publiques tunisiennes, ajoutant que l’Allemagne assurera, aussi, une ligne de crédit d’appui aux petites et moyennes entreprises en Tunisie.

A rappeler que le président Béji Caïd Essebsi, qui participe à cette conférence à l’invitation de la chancelière allemande Angela Merkel, conduit une délégation composée du ministre des Affaires étrangères et de celui du Développement et de l’Investissement.

Partenariat d’investissement”

Les travaux de la Conférence sur le partenariat G20-Afrique ont été ouverts, lundi 12 juin à Berlin (Allemagne), par la chancelière allemande Angela Merkel et le président de l’Union africaine (UA) et également président de la République de la Guinée, Alpha Condé, en présence des chefs d’Etat de pays africains, dont la Tunisie, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Rwanda, l’Egypte….

Ce conclave qui précède le sommet du groupe G20, prévu début juillet 2017 à Hambourg, a pour thème “Investir dans un avenir commun”. Il regroupe durant deux jours, les représentants des pays concernés par l’initiative “Compact with Africa (CWA)”, dont l’objectif principal est de soutenir les investissements privés et d’infrastructure en Afrique.

Les délégations des pays africains devraient présenter à Berlin, des projets de partenariat qui pourraient être appuyés par le G20 dans le cadre de cette initiative.

La chancelière allemande, Angela Merkel a insisté, dans son discours d’ouverture, sur l’impératif d’instaurer un développement durable et inclusif au profit du monde entier. “La mondialisation n’est pas une destinée et le développement mondial ne peut pas fonctionner sans la participation de tous les pays”, a-t-elle dit.

Et d’ajouter “il est actuellement nécessaire de soutenir les pays africains dans leur quête de développement durable d’autant plus que le continent africain dispose d’un énorme potentiel pour réaliser cet objectif”.

D’après Merkel, les pays industrialisés doivent sortir du modèle classique de partenariat avec l ‘Afrique, lequel repose sur le soutien financier et technique pour aller vers un transfert du savoir faire et des technologies.

“Plus de 50% de la population africaine a moins de 25 ans, a-t-elle ajouté, soulignant la nécessite de renforcer le rôle de la jeunesse africaine et des femmes pour valoriser le potentiel africain et sa diversité et réussir à former un monde interconnecté pour un meilleur avenir commun.

Le président en exercice de l’Union Africaine, Alpha Condé, a souligné, pour sa part, que l’Afrique qui bénéficie de beaucoup d’atouts a besoin d’accroître les investissements, de créer davantage de postes d’emplois et de soutenir la participation du secteur privé pour soutenir le développement économique de l’Afrique.

Le gouvernement allemand avait accepté des “partenariats de réformes” avec la Tunisie, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Ces trois pays, retenus pour leur engagement en matière de bonne gouvernance et pour leur orientation vers la réforme, vont bénéficier du mécanisme bilatéral dénommé “partenariat d’investissement”, d’après l’ambassadeur d’Allemagne à Tunis.

La Tunisie peut compter sur ses amis

Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a affirmé que la Tunisie qui mène une guerre contre le terrorisme et la corruption est déterminée à réunir toutes les conditions favorables à l’investissement.

A propos de la conférence proprement dite, le chef de l’Etat tunisien a estimé que cette initiative constitue une bonne opportunité pour réfléchir et bâtir un avenir commun pour tous à travers l’échange des expériences et du savoir-faire outre l’appui technique et financier aux pays africains dont la Tunisie.

Il a ajouté que la Tunisie, qui a toujours misé sur son potentiel humain, figure parmi les pays qui ont réussi leur processus démocratique et peut compter sur ses amis pour investir et relever le défit du développement économique et social .