Barack Obama s’en prend aux républicains qui appuient Donald Trump

En conférence à l’Université de l’Illinois, l’ancien président américain Barack Obama a dénoncé vendredi 7 septembre le comportement des républicains qui soutiennent Donald Trump sans réserve et qui n’ont pas le cran de défendre « les institutions qui font que notre démocratie fonctionne ».

« Qu’est-il arrivé au Parti républicain? », a-t-il lancé lors de sa première intervention politique dans la course aux élections de mi-mandat, qui auront lieu dans moins de deux mois.

L’ex-président démocrate de 57 ans a vivement dénoncé l’idée selon laquelle « tout ira bien parce qu’il y a des gens au sein de la Maison-Blanche qui, secrètement, ne suivent pas les ordres du président ».

« Ce n’est pas comme cela que notre démocratie doit fonctionner! », a-t-il tonné, en référence aux récentes révélations faites par le journaliste d’investigation Bob Woodward sur le fonctionnement erratique de la Maison-Blanche sous Donald Trump.

Après avoir dressé un tableau très sombre de la situation politique aux États-Unis, l’ancien président a aussi exprimé son espoir.

« Dans cette noirceur politique, je vois un réveil des citoyens à travers le pays », a-t-il affirmé, lançant un vibrant appel à tous les démocrates à se rendre aux urnes lors des élections législatives de novembre.

« Vous devez voter, car notre démocratie dépend de vous! », a-t-il lancé.

« Si vous pensez que les élections n’ont pas d’importance, j’espère que les deux années écoulées ont modifié votre perception. » L’ancien président américain Barack Obama

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« La plus grande menace pour notre démocratie n’est pas Donald Trump […] c’est l’indifférence, le cynisme », a-t-il encore dit dans un discours passionné, très largement applaudi.

Relativement discret depuis son départ de la Maison-Blanche le 20 janvier 2017, le 44e président des États-Unis a clairement l’intention de s’impliquer dans la campagne pour soutenir les démocrates pour les élections législatives à venir.

Il sera en Californie samedi et dans l’Ohio jeudi pour soutenir les candidats de son camp.

En jeu lors des élections du 6 novembre : les 435 sièges de la Chambre des représentants, un tiers de ceux du Sénat et les postes de gouverneurs dans 36 États.

Les sondages prédisent une « vague bleue » (démocrate) et les républicains, aujourd’hui aux commandes du Congrès, redoutent de perdre la Chambre des représentants.