Barack Obama et Hillary Clinton visés par des colis explosifs piégés

Deux colis suspects ont été interceptés mardi et mercredi 23/24 octobre . Ils étaient adressés à Hillary Clinton, Barack Obama ainsi qu’à une élue démocrate de Floride. Ce mercredi, le siège de la chaîne CNN a également été évacué en raison d’un engin suspect.

Une série d’engins explosifs ont été retrouvés ce mercredi aux Etats-Unis. Un engin explosif a d’abord été trouvé mardi, au domicile d’Hillary Clinton à Westchester County en banlieue de New York, affirme le New York Times. Selon CNN, un même engin a été trouvé, adressé à Barack Obama à Washington. A la mi-journée (heure américaine), un autre colis suspect a été retrouvé par la police près du bureau d’une élue et ex-présidente du parti démocrate en Floride.

Les services de sécurité américains indiquent avoir intercepté les engins en question, de sorte que ni le couple Clinton ni le couple Obama ne les ont reçus à leur domicile. Une enquête a été lancée. La Maison Blanche fait savoir qu’elle condamne les actes « ignobles » visant Hillary Clinton et Barack Obama.

Le bureau new-yorkais de la police fédérale (FBI) a confirmé enquêter sur « un colis suspect retrouvé dans les environs de la résidence des Clinton », située à Chappaqua, à une cinquantaine de kilomètres au nord de New York, sans donner plus de détails.

Quel lien avec l’évacuation du siège de CNN?

Ce mercredi, le siège de CNN à New York a été évacué en raison d’un engin suspect. Les présentateurs ont dû rendre l’antenne précipitamment afin de quitter l’immeuble.

Selon une source officielle citée par le quotidien, l’explosif adressé à Hillary Clinton est de même nature que celui trouvé au domicile de George Soros, milliardaire philanthrope qui finance notamment les démocrates américains, via sa fondation Open Society. L’engin en question, une sorte de tuyau rempli de poudre, a été neutralisé par des spécialistes.

Réactions 

Le président Donald Trump a lancé un appel «au rassemblement» après l’interception de colis suspects adressés à Hillary Clinton et à Barack Obama notamment. Le chef républicain du Sénat a quant à lui dénoncé des «actes de terrorisme intérieur»

Le président des Etats-Unis a appelé à l’unité le 24 septembre après les diverses menaces de colis suspects. «Dans des moments comme celui-ci, nous devons nous rassembler», a ainsi déclaré Donald Trump depuis la Maison Blanche. «Les actes et les menaces de violence politique n’ont pas leur place aux Etats-Unis d’Amérique», a-t-il poursuivi.

«Je m’élève avec tous les Américains pour condamner les tentatives d’actes de terrorisme intérieur survenues aujourd’hui», a pour sa part écrit Mitch McConnell, chef des républicains au Sénat, dans un communiqué, en remerciant les forces de l’ordre et les services postaux qui «protègent [les] dirigeants et personnalités publiques face à de tels actes inadmissibles».

Le chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, troisième personnalité politique la plus puissante aux Etats-Unis, a condamné en des termes très durs l’envoi de ces colis, moins de deux semaines avant les élections de mi-mandat cruciales du 6 novembre.

«Nous ne tolérerons aucune tentative de terroriser des personnalités publiques», a-t-il exprimé sur Twitter. «Les responsables d’actes aussi répréhensibles doivent être traduits en justice», a-t-il ajouté.

Visée, Hillary Clinton a réagi depuis la Floride, où elle devait participer à un événement de la campagne pour les élections de mi-mandat du 6 novembre : «C’est une période perturbante, une période de divisions profondes et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour nous rassembler.»

Le maire de New York, Bill de Blasio, a dénoncé quant à lui «une volonté de terroriser» évoquant une période «douloureuse» de l’histoire américaine. Le gouverneur new-yorkais Andrew Cuomo a d’ailleurs déclaré qu’un engin suspect avait été adressé à son bureau.

Le service fédéral chargé de la protection des anciens présidents et de leur famille a fait savoir qu’il avait intercepté deux colis contenant «des engins explosifs potentiels» destinés à Hillary Clinton et Barack Obama, deux jours après qu’une bombe artisanale a été retrouvée chez le financier George Soros, autre démocrate notoire.

Le bureau d’une sénatrice démocrate a également été évacué à San Diego après la découverte de «colis suspects» à proximité.

La police de Floride a en outre annoncé enquêter sur la découverte d’un «colis suspect» à proximité du bureau de l’élue au Congrès américain Debbie Wasserman Schultz, ex-présidente du comité national du parti démocrate.

Personne n’a encore revendiqué l’envoi de ces colis. La Maison-Blanche a rapidement dénoncé, par la voix de Sarah Sanders, porte-parole du président des Etats-Unis Donald Trump, des actes «ignobles»

Avec agences