Certains me trouvent critique sévère, voire excessif à l’égard du Président de la République depuis son investiture après avoir voté pour lui. Je le reconnais, mes propos sont parfois très durs, mais je tire toujours mon argumentation de l’histoire de la Tunisie et de la géopolitique. Jamais de la vie personnelle ou familiale et dans les strictes limites du respect de l’institution.
Mais il y a un fait politique que je ne peux admettre, ni comprendre et qui n’a pas de précédent dans l’histoire des sciences politiques :
Comment se fait-il qu’un politique prenne le risque de se priver de son parti, seule garantie de maintenir en sa faveur le rapport de force, et de surcroît il manoeuvre pour le diviser et le vider de toutes ses forces vives.
Je ne suis pas aveugle pour ne pas voir les pressions de la géopolitique le contraignant à partager le pouvoir avec le parti islamiste. Mais, il n’était pas obligé de liquider son parti, où alors c’est une mort programmée à la naissance même de ce parti Nida sans lendemain, et c’est à mon sens une trahison préméditée à la démocratie et à la patrie. S’il existe une autre explication, je serais heureux de la connaître.
Mohamed Hafayedh