Les auteurs des attentats de Téhéran étaient des iraniens qui travaillaient pour le compte de Daech

attentat de téhéranLes auteurs iraniens des attentats meurtriers de Téhéran qui, selon un dernier bilan établi jeudi ont fait 17 morts, étaient membres du groupe terroriste Daech et avaient déjà agi en Syrie et en Irak avant de revenir en Iran.

Le ministère des Renseignements iranien a affirmé que les cinq terroristes qui ont mené le double attentat de Téhéran avaient été dans les rangs de l’Etat islamique (EI ou Daech acronyma arabe) à Mossoul et en Irak, avant de revenir en Iran l’été dernier.

Après avoir rejoint le groupe terroriste Daech, les cinq auteurs des attentats de Téhéran «ont participé à des crimes commis par ce groupe terroriste à Mossoul (Irak) et Raqqa (Syrie)», a affirmé le ministère des Renseignements iranien dans un communiqué publié par l’agence de presse Isna.

auteurs attentats téhéranDes photos de cadavres des terroristes , ( que nous reprenons ci-contre ) ont aussi été publiées par l’agence de presse sur son site internet

Selon Isna, l’équipe terroriste de Daech qui a perpétré les attentats au mausolée de l’Imam Khomeiny et au Parlement islamique comprenait cinq terroristes liés aux groupes wahhabites et takfiris qui avaient rejoint le groupe terroriste de Daech et s’étaient sortis du pays et avaient participé aux massacres de ce groupuscule terroriste à Mossoul et à Raqqa.

Ces terroristes s’étaient infiltrés en Iran en août 2016 dans le cadre de l’opération terroriste dirigée par Abou Ayecha, l’un des dirigeants de haut rang de Daech, et avaient l’intention de perpétrer des attentats dans des villes saintes du pays, mais après le démantèlement de leurs réseaux et la mort d’Abou Ayecha, ils avaient fuit le pays.

Dans le cadre de certaines considérations sociales et sécuritaires les noms des terroristes ne seront pas révélés, mais leurs prénoms sont : Qayum, Seryas, Fereydoun, Abou Jahad et Ramin.

Le double attentat, qui a visé le parlement iranien ainsi que le mausolée du l’ayatollah Khomeiny à Téhéran le 7 juin a fait 17 morts et des dizaines de blessés selon un nouveau bilan revu à la hausse. Daesh a revendiqué ces attaques meurtrières.

«Il y a plusieurs dizaines de combattants iraniens» au sein de Daech, «notamment en Irak, en Syrie et en Afghanistan», selon Clément Therme, de l’Institut International d’études stratégiques (IISS).
L’Iran est engagé en Irak et en Syrie aux côtés des gouvernements de ces deux pays pour y combattre des groupes rebelles et jihadistes, dont Daech.

Les iraniens outrés 

Bien que Washington combatte aussi Daech, le président américain Donald Trump a estimé après les attentats de Téhéran que «les États qui appuient le terrorisme risquent de devenir les victimes du mal qu’ils soutiennent».
«Répugnants»
«Le communiqué de la Maison-Blanche et les sanctions du Sénat sont répugnants alors que les Iraniens font face à la terreur soutenue par les clients des Américains», a réagi le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.
Parallèlement au communiqué de Donald Trump, le Sénat américain a en effet voté par 92 voix contre 7 de nouvelles sanctions à l’encontre de l’Iran pour «soutien à des actes de terrorisme international».
L’administration américaine a imposé de nouvelles sanctions contre l’Iran pour son soutien supposé à des groupes «terroristes» du Moyen-Orient, ses essais de missiles balistiques et ses atteintes aux droits de l’Homme.
Depuis l’entrée en fonction du président Trump en janvier, les relations entre Washington et Téhéran qui ont rompu tout lien diplomatique après la révolution islamique de 1979, n’ont cessé d’empirer.
Lors d’un récent voyage en Arabie saoudite, grande rivale sunnite de l’Iran chiite, Trump avait appelé toutes les nations «à isoler l’Iran».
Sur les réseaux sociaux, des Iraniens se sont également montrés outrés par son attitude au moment où leur pays est confronté aux premiers attentats revendiqués par Daech sur leur sol.
Ils ont rappelé qu’au moment de l’attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Centre à New York (3 000 morts), commis par des jihadistes d’Al-Qaïda, ils avaient allumé des bougies à Téhéran en hommage aux victimes.