Attribution du Mondial 2022 au Qatar : Michel Platini placé en garde à vue

L’ancien président de l’UEFA a été placé en gardé à vue dans l’affaire de l’attribution de la Coupe du monde au Qatar en 2022.

Selon les informations du site Mediapart, Michel Platini a été placé en garde à vue ce mardi matin dans le cadre de l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar.

D’après Mediapart, Michel Platini, l’ancien président de l’UEFA et ancien capitaine de l’équipe de France, a été placé en garde à vue ce mardi matin 18 juin dans le cadre de l’enquête pour corruption sur l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. L’ancien capitaine des Bleus se trouverait dans les locaux de l’Office anticorruption de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine).

L’enquête ordonnée par le Parquet national financier (PNF) sur les conditions de l’attribution de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar a conduit, mardi 18 juin, à la mise en garde à vue de Michel Platini, l’ancien président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), ont indiqué au journal Le Monde des sources judiciaires, confirmant l’information de Mediapart.

Une ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy lorsque celui-ci était à l’Elysée, Sophie Dion, a également été mise en garde à vue dans le cadre de cette enquête « visant des faits présumés de corruption active et passive de personne n’exerçant pas de fonction publique ». Claude Guéant, ex-secrétaire général de l’Elysée, a également été auditionné, mardi, sous le statut de « suspect libre ».

M. Platini, Mme Dion et M. Guéant avaient été convoqués par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). M. Platini, dont la suspension par la Fédération internationale de football (FIFA) de « toute activité liée au football » pour « violation du code d’éthique » prendra fin en octobre, devait initialement être entendu comme témoin, selon les informations du journal Le Monde.

En 2016, le PNF a ouvert une enquête préliminaire pour « corruption privée », « association de malfaiteurs », « trafic d’influence et recel de trafic d’influence » autour de l’obtention du tournoi par l’émirat.

M. Platini, qui a reconnu avoir voté pour le Qatar lors du scrutin d’attribution du 2 décembre 2010, avait déjà été auditionné comme témoin en décembre 2017.

Le PNF s’intéresse, notamment, au déjeuner organisé le 23 novembre 2010 à l’Elysée, en présence de Nicolas Sarkozy, de Michel Platini, de l’émir actuel du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, du cheikh Hamad Ben Jassem, alors premier ministre et ministre des affaires étrangères de l’émirat.

Selon les archives de l’Elysée, auxquelles Le Monde a eu accès, Claude Guéant et Sophie Dion, à l’époque conseillère technique chargée des sports de M. Sarkozy, ont également participé à ce déjeuner.