Algérie : Incidents et affrontements violents dans le centre du pays

En Algérie, les manifestations s’étaient bien déroulées cette semaine, mais ce mercredi des évènements violents sont pour la première fois venus perturber la route jusqu’alors sans incident grave du mouvement populaire de contestation du pouvoir.

Dans le centre du pays des affrontements mardi ont éclaté entre participants à un rassemblement de chômeurs et forces de l’ordre. La sous-préfecture de Tinerkouk a été incendiée et des barricades érigées. Des manifestants et 24 policiers ont été blessés.

A Alger, on veut toujours dire « NON » au coup de force des autorités qui veulent absolument maintenir la date du 4 juillet pour la tenue des présidentielles.

« Ceux qui prétendent lutter contre la corruption de l’ancien régime devraient d’abord commencer par se nettoyer les mains…», dit un homme. « Le peuple algérien a décidé qu’il n’y aura pas de vote avec ce système de recyclage. On veut des jeunes. On veut des jeunes. On laisse la place aux jeunes. »

En ce deuxième mardi de Ramadan à Alger les étudiants ont réclamé à nouveau le départ de Gaïd Salah, le président par intérim, pour qu’une vraie transition commence.

L’opposition les soutient, à l’instar du secrétaire général du parti d’opposition Talaie el Houriat : « J’ai demandé, dit Ali Benflis, que l’armée (soit présente) comme force vive de la nation, comme les syndicats d’ailleurs, comme les personnalités politiques, comme les partis politiques, comme les représentants de cette révolution citoyenne, ce sont les forces vives de la nation, elles doivent toutes accompagner, aider, faciliter à la solution de la crise algérienne. »

Alors que s’achève un troisième mois d’une contestation qui ne faiblit pas, des millions d’Algériens ont prévu de redescendre dans les rues ce vendredi… portés par le même espoir de tourner définitivement la page de l’ancien régime.