Fin de la mission d’enquête OIAC-Onu sur les attaques chimiques en Syrie

Attaque-chimique-en-Syrie-Parlant d’une «enquête fictive» ayant mené à «des accusations sans fondement contre la Syrie», Moscou a opposé son veto, au Conseil de sécurité de l’ONU, à une prolongation de la mission d’enquête sur l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit.

Le mandat du Mécanisme conjoint d’enquête sur les attaques chimiques à Khan Cheikhoun, en Syrie, mis en place par l’OIAC et l’Onu, a officiellement pris fin à minuit, heure de New-York. L’avenir de l’enquête reste pour le moment incertain. Elle pourrait reprendre dès qu’un terrain d’entente entre les membres du Conseil de sécurité sera trouvé.

À minuit, heure de New-York — soit 6h00, heure de Paris — le mandat du Mécanisme conjoint d’enquête (JIM) sur les attaques chimiques à Khan Cheikhoun, en Syrie, mis en place par l’OIAC et l’Onu, a officiellement pris fin, le Conseil de sécurité de l’Onu n’ayant pas réussi à obtenir une entendre sur les conditions de sa prolongation. Il n’est toutefois pas exclu que le mandat soit renouvelé plus tard, dès qu’un terrain d’entente sera trouvé.

La Russie a posé, vendredi 17 novembre , son veto sur le projet de résolution déposé par le Japon. Un jour plus tôt, jeudi, un autre véto a été posé par Moscou sur le projet de résolution déposé par les États-Unis au Conseil de sécurité de l’Onu proposant de renouveler de deux ans le mandat du Mécanisme conjoint d’enquête (JIM) sur les attaques chimiques à Khan Cheikhoun mis en place par l’OIAC et l’Onu.
Pendant le vote, 11 pays ont appuyé le projet américain. La Russie et la Bolivie ont voté contre, la Chine et l’Égypte se sont abstenues.

Avant le vote sur le projet américain, Moscou a rappelé son propre projet de résolution sur l’enquête des attaques à Khan Cheikhoun suite au refus des membres du Conseil de sécurité d’examiner sa proposition.

L’opposition syrienne a annoncé, le 4 avril 2017, qu’une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d’être à l’origine de la dispersion chimique.
Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l’incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu’elles n’avaient jamais utilisé d’armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l’arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l’OIAC.