Les détails des pourparlers sur la Syrie à Astana

astana-syrieÀ moins de 24 heures du début des pourparlers entre Damas et l’opposition qui se préparent dans la capitale de Kazakhstan, l’agence de presse russe Sputnik fait le point sur la rencontre.

Il sera 8h à Paris lorsque les délégations de l’opposition et du gouvernement syriens se réuniront à la table de négociations à Astana, capitale du Kazakhstan. Cette rencontre qui pourrait permettre à la Syrie de retrouver la paix et la stabilité et de relancer le dialogue intersyrien démarra lundi et durera deux jours, annonce le site du ministère kazakh des Affaires étrangères.

Enjeux de la rencontre

À huis clos, les partis en conflit chercheront à renforcer la fragile trêve en vigueur depuis la fin décembre sous le parrainage de la Russie, qui représente les intérêts de Damas, et de la Turquie, garant de l’opposition. Selon cette dernière, le sort du président Bachar el-Assad ne sera pas porté à l’ordre du jour et constitue une question à part.
Dimanche soir, l’opposition a confirmé son intention d’établir un dialogue direct avec Damas. Dans le cas contraire, les groupes opposés au gouvernement se sont dit prêts à négocier grâce à la médiation d’autres parties.

« S’il le faut, nous nous mettrons à la table des négociations. Sinon, nous sommes prêts à mener les négociations avec la participation de médiateurs pour obtenir une trêve et mettre fin à l’effusion de sang. Nous sommes prêts à beaucoup de choses pour atteindre ces objectifs », a annoncé un conseiller de l’opposition dans une interview à la chaîne Current Time.

Qui participera aux pourparlers?

La délégation de l’opposition est arrivée dans la capitale kazakhe dimanche matin. Elle est composée des représentants de 12 groupes d’opposition. Au total, 27 des 31 groupes ont signé la semaine dernière le document final en vue de former une délégation unique. Parmi eux figurent Ajnad al-Sham, le Front du nord, l’Armée libre d’Idleb, un « gouvernement provisoire » ainsi que les groupes Jaish al-Islam et Fastakim, proches du Front al-Nosra.
Quatre groupes d’opposition ont pourtant refusé de participer aux pourparlers. Il s’agit notamment d’Ahrar al-Sham, groupe armé proche d’al-Nosra, de Failak al-Sham, du mouvement Bayan et d’Ahl al-Sham.

jaafari-syrie-onuLa délégation de l’opposition est dirigée par Mohammad Allouche, celle de Damas par l’ambassadeur de Syrie à l’Onu, Bachar Jaafari.

Parmi autres pays qui participeront aux pourparlers figurent l’Iran, la Turquie, de la Russie, les États-Unis. Selon certaines sources, la France, la Grande-Bretagne et l’Union européenne auront également une présence officielle. Washington ainsi que Paris et Londres, en cas de la participation de ces derniers, seront représentés par leurs ambassadeurs, Moscou, par le général Stanislav Gadjimagomedov.

L’attitude de l’Onu

Les pourparlers se dérouleront en présence de l’émissaire de l’Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura. Le responsable onusien a salué dimanche les pourparlers, qu’il a qualifiés de « bonne initiative ».

« Nous sommes en train de faire un grand travail », a-t-il indiqué à l’issue d’une rencontre avec l’ambassadeur américain au Kazakhstan.