La 11ème réunion des pays voisins de la Libye se tiendra en Algérie

libye algérieL’Algérie abritera , en mai prochain , la 11ème réunion des pays voisins de la Libye qui s’inscrit dans le cadre des efforts soutenus en faveur d’une solution politique à la crise libyenne, apprend-on vendredi de sources diplomatiques.

L’Algérie abritera en mai prochain les travaux de la 11ème session du Mécanisme des pays voisins de la Libye entrant dans le cadre des efforts visant à soutenir la solution politique à travers un dialogue inter-libyen à l’intérieur de la Libye.

En mai 2014, l’Algérie avait accueilli la première réunion du Mécanisme des pays voisins de la Libye en marge de la Conférence ministérielle des Non-alignés lors de laquelle elle avait souligné la nécessité d' »opter pour la solution politique, seule garante de l’unité et de la souveraineté de la Libye ainsi que de la cohésion de son peuple ».

Elle a estimé également impératif de « lutter contre le terrorisme devenu une menace réelle pour le devenir de ce pays et de placer l’intérêt suprême de la Libye au dessus de toute autre considération ».

Messahel prône le dialogue inter-libyens 

La « franchise et la clarté » ont marqué jeudi l’ensemble des rencontres tenues par le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l’Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, au deuxième jour de la tournée qu’il effectue en Libye, où il a perçu « une forte volonté chez les libyens de parvenir à des solutions pacifiques à travers le dialogue ».

Troisième étape de la visite qu’effectue M. Messahel et la délégation qui l’accompagne en Libye, le ministre est arrivé à la ville Zentan où un accueil chaleureux lui à été réservé par la population de cette ville.

Au cours de cette étape, le ministre a indiqué qu’il était « porteur d’un message d’espoir » partant de la douloureuse expérience de l’Algérie contre le terrorisme « qu’elle ne souhaite pas voir se reproduire en Libye.

Durant sa rencontre avec les notable de la région de Zentan et des responsables locaux, M. Messahel a affirmé « qu’il ne saurait y avoir de solution à la crise en Libye qu’à travers un dialogue inclusif entre toutes les composantes du peuple libyen sans exclusive », exprimant sa confiance en la capacité des Libyens à tourner la page de la violence à travers le dialogue, les solutions politiques et la réconciliation nationale.

M. Messahel a mis en avant, plus d’une fois et au cours de toutes les réunions, l’expérience algérienne en matière de paix et de réconciliation nationale, relevant les efforts du président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour la construction de l’Algérie et la concrétisation de la stabilité, à commencer par la loi de la « Rahma », la loi de la Concorde civile et le référendum national sur la réconciliation nationale.

Les notables et des personnalités locales de la région de Zentan, ont valorisé, pour leur part les efforts déployés par l’Algérie « pour la réunification des enfants de la Libye », mettant l’accent sur la nécessité de tirer profit de l’expérience algérienne en matière de concrétisation de la paix et de la réconciliation nationale.

Le règlement de la crise libyenne passe par le dialogue inter-libyens

A Tripoli, le ministre a relevé au cours de sa rencontre avec le président du Haut Conseil de l’Etat libyen, Abderrahmane Souihli, « qu’il n’avait présenté aucune initiative lors de sa tournée, partant de la conviction de l’Algérie que le règlement de la crise libyenne passe par un dialogue sérieux entre toutes les parties libyennes au sein de la Libye ».

« L’Algérie a, également, été éprouvée il y a quelques années, mais grâce à la sagesse de ses hommes et de ses femmes et à la politique sage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, nous avions enclenché une politique qui a permis de sauver le pays, par les sacrifices de ses

enfants, en tête desquels l’Armée nationale populaire (ANP), les corps de sécurité et un front interne fort sous-tendu par l’Algérien soucieux de préserver l’indépendance et la souveraineté de son pays », a-t-il soutenu.

Le président du Haut Conseil de l’Etat libyen, Abderrahmane Souihli a salué, quant à lui, la « position de l’Algérie qui reste à équidistance vis-à-vis de toutes les parties libyennes, ce qui confère à son rôle davantage d’efficacité dans le soutien au processus de règlement pacifique de la crise », relevant que sa rencontre avec M. Messahel a été marquée par un débat « franc et claire ».

A Mesrata, le ministre a eu plusieurs rencontres avec des personnalités militaires relevant de la salle d’opérations de l’initiative « El Bouniyane El Marsous », un groupe de députés, des représentants du « rassemblement politique » et du Conseil des notables ainsi que des jeunes et des acteurs civils de la ville.

Au terme d’une visite effectuée vendredi soir à Mesrata (Ouest de la Libye), le ministre a indiqué avoir « perçu une forte volonté chez les Libyens de parvenir à des solutions pacifiques à travers le dialogue politique inclusif » relevant avoir perçu cette volonté dans toutes les villes qu’il a visitées à savoir Al Bayda, Benghazi, Zentan,Tripoli et Mesrata.

M. Messahel a réitéré la conviction de l’Algérie que « la solution passe par un dialogue inclusif entre tous les Libyens sans exclusive », affirmant que les « Libyens en sont capables sans aucune ingérence étrangère « .

Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a entamé sa visite de travail en Libye par la ville d’El Bayda (Est de la Libye) où il rencontré le président du Parlement libyen, Akila Salah.

M. Messahel est arrivé ensuite à Benghazi où il s’est entretenu avec le maréchal Khalifa Haftar ainsi que des personnalités politiques et civiles et des notables de l’est libyen.

La visite de M. Messahel s’inscrit dans le cadre des efforts incessants consentis par l’Algérie pour rapprocher les positions des frères libyens en faveur d’un règlement politique durable de la crise dans ce pays, à travers le dialogue inter-libyen inclusif et la réconciliation nationale, à même de préserver l’intégrité territoriale de la Libye, son unité, sa souveraineté et la cohésion de son peuple.

Source : APS