J’étais à la conférence de presse d’hier, et je vous donne mes impressions. L’initiative était lancée par Mounir Charfi et Fethi Jlassi et non par les partis. Son timing est révélateur d’un opportunisme qu’ils n’ont pas caché: « On s’unit pour les élections municipales, on est sûr de gagner et on verra après. »
Chaque représentant de parti a pris la parole pour débiter la langue de bois habituelle des plateaux télé, sans pour autant être sur la même longueur d’onde. Il y a ceux qui ont quitté le papier de Carthage et se réclament sauveurs de la Tunisie en contrant le duo Nidaa-Nahdha, mais il y a aussi ceux qui sont dans le gouvernement et le soutiennent. Allez comprendre !
Pour une belle mise en scène, ils ont disposé les femmes au premier rang, devant les hommes, sans avoir eu la subtilité de ne pas relever l’effort ! Mais la parole était largement dominée par les hommes et le langage corporel de chacun et chacune l’a bien confirmé !
Ils ont commencé par la lecture du communiqué, distribué en amont et rédigé uniquement en arabe. C’est une conférence de presse et je trouve discriminatoire l’omission de la langue française, vu que la scène médiatique tunisienne est bilingue.
Les réponses aux questions des journalistes étaient évasives et impertinentes, à la hauteur de la majorité des questions posées, à croire que les 2 parties ont préalablement collaboré pour faire bonne figure.
Une question fondamentale a été posée : Qu’est ce que vous apportez de nouveau par rapport aux 7 années écoulées ?
Sans surprise, cette union n’a ni vision, ni plan d’action, ni stratégie, ni tactique salvatrice. Elle est créée pour gagner les prochaines élections. Point.
Une question fondamentale que personne n’a osé poser : Pour la transparence, êtes-vous dans la légalité ? Avez-vous présenté vos comptes et dévoilé vos financements ?
Sinon, les discours étaient bourrés de « bonne fois » !
Dernière chose, à chaque fois qu’on a présenté quelqu’un, un tollé d’applaudissement a fusé ! Il ne manquait que le mauve pour la décoration de la salle !
Kaouther Yatouji
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