Sanctions commerciales US contre la Chine : Pékin prête à riposter

Donald Trump va initier des mesures punitives ciblant pour 50 milliards de dollars d’importations venant de Chine, pays qu’il accuse de « concurrence déloyale » et de vol de propriété intellectuelle, ont annoncé jeudi des hauts responsables de la Maison Blanche.

« Le président va prendre un certain nombre d’actions aujourd’hui. (…) Il va charger le représentant au commerce (USTR) de publier une liste de produits et des taxes qu’il compte prendre dans les 15 jours suivant la signature du memorandum », a déclaré de son côté Everett Eissenstat, directeur adjoint du conseil économique national.

Les nouvelles taxes cibleront les secteurs industriels où « la Chine est supposée avoir tiré un avantage en faisant l’acquisition injuste ou en forçant le transfert de technologies de la part des entreprises américaines », a-t-il ajouté.

Pékin s’est dit prêt à adopter « toutes les mesures nécessaires » pour se défendre, alors que le président américain Donald Trump s’apprête à annoncer de nouvelles sanctions commerciales contre la Chine, qu’il accuse de vol de propriété intellectuelle.
Alors que le président américain Donald Trump va dévoiler jeudi 22 mars de nouvelles sanctions commerciales contre la Chine, Pékin a décidé de riposter.

« La Chine ne restera pas les bras croisés (…) Nous prendrons immanquablement toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument nos droits et intérêts légitimes », a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué, dénonçant le « protectionnisme » et l' »unilatéralisme » de Washington.

Une nouvelle offensive protectionniste

Donald Trump va annoncer des droits de douane sur certaines importations en provenance de Chine, ciblant particulièrement les secteurs de la technologie et des télécommunications. L’administration américaine n’a précisé ni le montant, ni l’étendue de ces droits de douanes. D’autres secteurs comme la confection pourraient aussi être visés.

Cette nouvelle offensive protectionniste est annoncée tout juste deux semaines après qu’il a promulgué des taxes de 25 % sur les importations d’acier et de 10 % sur celles d’aluminium, suscitant la réprobation internationale et de profondes critiques au sein même du camp républicain.

Les États-Unis et la Chine sont aujourd’hui des partenaires étroitement liés sur le plan économique et financier. Pour autant, l’administration Trump accuse Pékin de « concurrence déloyale », lui reprochant l’exportation vers la première puissance du monde de biens largement subventionnés vendus à bas prix, ce qui a conduit à un colossal déficit commercial. L’an passé, les États-Unis ont enregistré avec le géant asiatique un déficit pour les seuls échanges de marchandises (hors services) de 375,2 milliards de dollars, en augmentation de 8,1 % sur un an.

Pékin pourrait en rétorsion viser des produits agricoles américains comme le soja, le sorgho et les porcs en privilégiant les régions qui ont voté pour Donald Trump lors de l’élection présidentielle de 2016, un objectif que pourraient également viser d’éventuelles mesures de l’Union européenne, selon le Wall Street Journal.

Avec agences