Reprendre les mêmes et réessayer, c’est se diriger vers un autre désastre programmé

Quelques fois les diplômes ont peu d’importance par rapport à l’expérience quand elle est large. Le Zaim Habib Bourguiba avait nommé un militant de la première heure feu Ferjani Bel Haj Ammar comme ministre du commerce les premières années de l’indépendance. Ce dernier n’avait pas de diplômes. Il avait interrompu ses études primaires pour travailler comme serveur dans un café et ce afin de subvenir aux besoins de sa famille. Feu Ferjani Bel Haj Ammar était aussi le père fondateur de l’UTICA, il avait démontré à l’époque un sens de la responsabilité, un patriotisme sans égal et une connaissance des rouages qui lui avaient permis d’accomplir sa mission sous la supervision d’un président exigeant Habib Bourguiba.

La situation de la Tunisie actuelle est différente de celle des premières années de l’indépendance. Aujourd’hui les défis auxquels fait face le pays sont énormes et nécessitent des compétences reconnues. Ennahdha a le droit de nommer si Jomli ou n’importe quelle autre personne sauf que, nous ne pouvons plus nous permettre les ballons d’essai. La troïka avec la secte islamiste ennahdha à sa tête avait mené la Tunisie à la catastrophe, reprendre les mêmes et réessayer, c’est se diriger vers un autre désastre programmé et un nouveau rassemblement au Bardo sauf que le ressentiment est tel que l’issue devient imprévisible. Quel gâchis et quelle irresponsabilité.!!!!

Ezzeddine Zayani