Préparatifs du Hadj

lapidation-satan-hajjIls sont 10 000 élus cette année, coachés par des imams détenteurs de la science infuse, à s’entraîner sous 50 °à l’ombre pour apprendre à tournoyer autour d’une kaaba gonflable et sur le meilleur moment de balancer 7 petits cailloux sur un affreux Chaytane ( Satan ) increvable, résistant à leur lapidation et qui éprouve même parfois un plaisir satanique à créer un mouvement de foule pour les voir se piétiner à ses pieds.
Ils sont 10 000 vieux et grabataires pour la plupart d’entre eux qui se bousculent maintenant dans le hall de la foire surchauffé dans des queues interminables impatients de se débarrasser de toutes leurs économies, des liasses de milliers de D en liquide qu’ils palpent sous la main pour s’assurer qu’ils sont encore dans leurs sacoches avant de les confier à quelques centaines de voyagistes, de banquiers , de moutawwafs locaux, tout heureux de pouvoir grignoter quelques miettes .
Ils sont quelques 380 gros culs à attendre sous leurs climatiseurs au siège de l’ARP et dans les couloirs des ministères que le trésor public racle jusqu’à l’os, nos os, le fond de la caisse pour leur trouver l’argent nécessaire de leur hadjja boublèche et qu’il change au passage, l’hôtel où ils résideront inconvenant à leur statut de barbus et voilés maîtres du pays et de l’islam du pays.
Ils sont quelques dizaines d’émirs saoudiens et quelques jawaris et gholmènes accompagnateurs du roi waha bite qui recevront tout le magot pour leur permettre de se bronzer le cul dans l’opulence à Nice et de casquer toutes ces économies , l’espace d’une folle nuit dans les casinos de Deauville.
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Il est seul ce pays pauvre à subir cette hémorragie de devises et à s’appauvrir un peu plus tous les jours , laxiste, impuissant, mbala3 , ligoté , scotché face à la toute puissance des cheikhs de monplaisir et ses abrutissants barbus islamistes plus prompts à innover en construisant sur les places publiques des fausses kaabas en carton qu’à bâtir un vrai dispensaire en béton.
Il est seul ce citoyen qui a compris Dieu et découvert le meilleur chemin d’y aller. Il n’ira pas lapider le chaytane et dilapider son argent dans le jet de quelques cailloux dont l’unité coûterait dans les 2000 D. Rien de tout ça, Il a pris sa voiture et est allé, sans caméras si ce n’est le regard souriant de Dieu, déposer son pactole et ses économies au pied d’une vieille dame ridée pour reconstruire avec de vraies pierres en dur son gourbi brûlé que le Hadj Abdellatif mekki avait vainement essayé de sauver avec son « stall ». Son photographe en était témoin. ٠

E.S