La population mondiale atteindra 9,7 milliards d’habitants en 2050

La population mondiale devrait augmenter de 2 milliards au cours des 30 prochaines années, passant ainsi de 7,7 milliards à 9,7 milliards d’habitants en 2050, selon un rapport des Nations Unies publié lundi 17 juin à Londres.

L’édition 2019 du rapport « Perspectives de la population mondiale : faits marquants », publié par la division démographique du département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies, a révélé que la population mondiale pourrait atteindre un pic vers 2100, avec près de 11 milliards d’habitants.

Le rapport a également confirmé que la population mondiale était en train de vieillir, notamment en raison de l’augmentation de l’espérance de vie et de la baisse des niveaux de fécondité.

La tranche d’âge des plus de 65 ans est celle qui croît le plus rapidement : d’ici 2050, une personne sur six dans le monde aura plus de 65 ans, contre une sur onze en 2019.

Le nombre de pays connaissant une baisse démographique est également en augmentation.

La population devrait ainsi diminuer d’au moins 1 % dans 55 pays ou régions, dont 26 pourraient même connaître une baisse d’au moins 10 %.

Entre 2019 et 2050, la population de la Chine devrait diminuer de 31,4 millions d’habitants, soit environ 2,2 %, a indiqué le rapport.

L’Inde devancera probablement la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde vers 2027, selon le rapport.

Un indice de fécondité global en baisse en 2050

Composante majeure de l’évolution de la population dans certains pays, un afflux de migrants devrait être constaté cette décennie au Belarus, en Estonie, Allemagne, Hongrie, Italie, au Japon, en Russie, Serbie et Ukraine, contribuant à compenser les pertes de population causées par un excès de décès par rapport aux naissances.

D’ici 2050, plus de la moitié de la croissance projetée de la population mondiale se concentrera, précise le rapport, dans neuf pays : Inde, Nigeria, Pakistan, République démocratique du Congo, Éthiopie, Tanzanie, Indonésie, Égypte et États-Unis.

L’indice de fécondité globale, qui a baissé de 3,2 naissances par femme en 1990 à 2,5 en 2019, devrait encore diminuer pour s’établir à 2,2 en 2050.

Ce dernier taux approche du niveau de fécondité de 2,1 naissances par femme qui est nécessaire pour assurer le remplacement des générations et éviter le déclin de la population à long terme en l’absence d’immigration, indique le communiqué de l’ONU.

Concernant l’espérance de vie, les habitants des pays les plus pauvres vivent encore sept ans de moins que la moyenne mondiale. Elle devrait s’établir à 77,1 ans en 2050 contre 72,6 ans en 2019, indique le rapport. En 1990, cette espérance de vie était de 64,2 ans.