La bédouinisation-islamique : Alger et ses moutons !

SVP, arrêtez cette bédouinisation-islamique qui menace nos villes !

Les moutons envahissent les rues d’Alger. Et pour rappel, il y a de cela quelques semaines, un colloque international s’est tenu à Alger et dont le thème fut “Les villes intelligentes” !! Waw, les moutons envahissent les rues de la ville intelligente !
Et avec les moutons qui envahissent les belles rues, la bédouinisation-islamique se généralise. Elle touche les universitaires, c’est-à-dire les douktours. La bédouinisation-islamique contamine les politiques, c’est-à-dire les chefs des partis de la gauche et de ceux de la droite. Y-a-t-il une gauche et une droite? Tous sont maladroits ou gauches. La bédouinisation-islamique touche aussi les ministres et les chefs de gouvernement et les autres… Et parce que cette bédouinisation a touché toute la ville, la ville est devenue un douar, et le douar s’est métamorphosé en cauchemar. Des gardiens de moutons et des gardiens de parkings ! Bâtons à la main et menaces à la bouche!
En ce temps de la bédouinisation-islamique, tout le monde court derrière son mouton, le ministre, le wali, le Chef du gouvernement, les chefs des partis, les cheffes des partis, le professeur de l’université, le poète, le dentiste, le muezzin, le réalisateur, le photographe, le musicien, le chef d’orchestre, la femme de ménage… Tout le monde court après son mouton afin de peser les testicules de la bête et enregistrer la musique de ses bêlements !
SVP, arrêtez cette bédouinisation de nos belles villes algériennes. En réalité toutes nos belles villes, comme la langue française, sont un butin de guerre mal géré et mal distribué ! Je n’aime pas ce mot “butin” parce qu’il renvoie aux atroces histoires des razzias islamiques où “la femme” fut le centre de ce butin!
Plus de cinquante ans d’indépendance sont écoulés, cinquante-six ans précisément ! Un lourd lot en jours et en nuits, des jours insomniaques et des nuits amères !
Je me retourne, et comme vous toutes et comme vous tous, je me demande : pourquoi est-ce que nous sommes les pires ennemis de l’urbanisme ? Soixante ans presque d’indépendance, et nous n’avons pas pu construire une seule ville digne de ce nom. Citez-moi une seule ville, une vraie ville, qui a été élevée pendant les soixante piges écoulées de l’indépendance ! Nous avons amoché nos butins de guerre, ces belles villes coloniales !
En soixante années d’indépendance tout ce que nous avons pu ou su construire ce sont des “boîtes de sardine”, sans aucun goût, afin de caser le maximum des hommes et des femmes pour pouvoir s’accoupler tranquillement, à l’abri des regards de la rue.
Les moutons envahissent les belles rues d’Alger, celles d’Oran, celles de Annaba… et la bédouinisation-islamique s’installe dans les têtes de la nouvelle génération ! Et, nous sommes un peuple de jeunes qui regardent les troupeaux de moutons envahissant les rues d’Alger !
Comme l’islamisation, la bédouinisation se généralise en Algérie. Dans les rues d’Alger, d’Oran ou de Annaba… elles sont sœurs jumelles.
Indiquez-moi une seule belle rue, une seule nouvelle belle rue construite selon des normes architecturales universelles pendant ces soixante ans d’indépendance ressemblant à celles de Didouche-Mourad ou de Abane-Ramdane ou celle de Hassiba, à Alger ou celle de Larbi-Ben M’hidi ou Mohamed-Khemisti à Oran… et pourtant ces dernières ont été construites il y a de cela un siècle ou presque. Et nous avons cinquante universités, un peu plus, et des écoles supérieures, ces cinquante universités et ces écoles supérieures crachent chaque année des milliers d’architectes et des milliers d’ingénieurs en génie civil et des décorateurs et des artistes et des gestionnaires et des vendeurs de sardines et nous n’avons pas pu construire une seule belle rue !
Pourquoi, sommes-nous les pires ennemis de la ville ? Nous cultivons le sens du viol permanent de la cité ?
Nous sommes les fidèles héritiers de la culture arabo-bédouine. Et nous sommes aussi les reproducteurs de cette culture !
Ibn Khaldoun n’était ni colonialiste, ni collabo de hizb França, ni un extrémiste séparatiste kabyle proche de Ferhat Mehenni, Ibn Khaldoun a écrit dans un parfait arabe :
“Tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné… sous leur domination la ruine envahit tout… l’ordre établi se dérange et la civilisation recule… régulariser l’administration de l’État, pourvoir au bien-être du peuple… et contenir les malfaiteurs sont des occupations auxquelles ils ne pensent même pas… et un tel état de choses détruit également la population d’un pays et sa prospérité.” Al-Moqaddima (traduction M. De Slane éd. imprimerie impériale .T 1 p310)
Ces Arabes d’hier qualifiés par Ibn Khaldoun de destructeurs de la civilisation et gardiens du désordre ne sont que les pères des islamistes-bédouins d’aujourd’hui qui prient dans les salles de spectacles et suivent leur mouton dans les rues d’Alger, d’Oran ou de Annaba!
Mais si un jour vous vous réveillez et vous regardez par vos fenêtres, et vous voyez des troupeaux de chameaux arpentant les rues d’Alger, ne vous étonnez pas. Le jour des chameaux d’Alger n’est pas loin !

Amin Zaoui