J’aimerais accrocher la photo de cette petite sur le lit de chaque homme et femme politique

Je suis en colère!

J’aimerais accrocher la photo de cette petite sur le lit de chaque homme et femme politique, dans leur salle de bain, dans leur cuisine, dans leur voiture et dans tous les coins qu’ils fréquentent. J’aimerais qu’ils sentent la tristesse de ses parents, qu’ils soient perturbés par le cauchemar de sa disparition et qu’ils imaginent leurs enfants à sa place.
On organise les carnavals de le honte , on se dispute les faveurs de la politique sale et on abandonne des gamins à leur triste sort.
Loin de la capitale, on meurt par indifférence, par négligence et par manque de moyens.
Pourquoi avoir laissé cette petite partir dans la tempête et le déluge? Pourquoi ne pas avoir averti l’école qu’il y a danger imminent et que les élèves doivent rester dans un endroit sur?
Des questions, des larmes , des regrets et haine non contenue de tous ces responsables coupables de meurtre, d’abandon et au minimum d’égoïsme et d’indifférence.
Demain, ils vont élire leur chef pendant qu’une famille pleure sa fille et maudisse son destin. Ils vont s’embrasser, se congratuler et finir autour d’une table à se goinfrer jusqu’à vomir et personne ne va se soucier de cette famille en deuil et dans le chagrin.
Ce pays n’aime plus les siens depuis que les malfaiteurs sont à sa tête. Ils ne pensent qu’à leur gueule quitte à rayer de la carte la moitié de la population.
Un ange est mort et beaucoup de connards sont toujours en vie!
Quelle injustice, mais quelle injustice!
Repose en paix ma petite!
!..AH..!

Ali Gannoun

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Poème publié en 2015 que je repartage à la mémoire de la petite fille Maha, emportée aujourd’hui par l’oued en rentrant de l’école.

REDRESSE-TOI … Ô MA TUNISIE

Pourquoi faut-il que l’on se demande
à tout instant de la journée,

Combien résisteras-tu à ces inquiétudes déferlantes
Si tu céderas aux maux… à leur apogée ?

Pourquoi tes dirigeants te maintiennent convalescente
et décident de ne pas t’aduler ?

Pourquoi tes jeunes enfants concourent vers la descente
ne trouvant plus tes jours égayés ?

Pourquoi tes rues deviennent si puantes,
alors qu’hier elles sentaient l’arôme épicé ?

Pourquoi n’arrive-t-on pas à remonter la pente
et se trouve-t-on solennellement écœuré ?

Pourquoi te trouve-t-on si ambivalente
entre la cohérence et la folie insensée ?

Nostalgiques du temps où tu fus éloquente
et que nous fûmes amusés,

On te contemple : tu es cruelle et si négligente
envers tes bout’choux les plus admirés !

Marre de te voir si sanguinolente
impitoyable et loin d’être amadouée.

Imène Ben Mohamed Salah