A propos de la tragédie de Amdoun

Une terrible tragédie a frappé hier notre pays, causant la mort de 25 jeunes suite à un accident d’autocar.
Hier soir, sous le choc, je n’ai pas trouvé les mots pour écrire quoi que ce soit.
Par contre, j’ai constaté que l’on parlait trop des problèmes d’infrastructure, de l’état des routes, de virages dangereux…. et que l’on oubliait un point primordial: le facteur HUMAIN
Je suis rentré du Népal il y a 5 jours; je peux vous assurer que ce pays est beaucoup plus pauvre que le notre, que l’infrastructure routière y est franchement rudimentaire.
Comme vous pouvez l’imaginer, il y a de très nombreuses « routes » montagneuses qui passent par des cols avoisinant les 3000 mètres. Mais ce qui m’a frappé c’est le sérieux des chauffeurs de bus et de taxis qui roulent de manière prudente, qui négocient les virages dangereux avec une extrême prudence. Je n’ai pas vu un seul chauffeur tenant un téléphone ou une cigarette à la main.
A l’inverse, dans notre pays, les chauffeurs conduisent de manière extrêmement dangereuse, mettant en péril leur vie et celle d’autrui….. et je ne parle pas des chauffeurs de taxis collectifs dont la plupart se conduisent en véritables criminels. Ce comportement, lié à l’incivisme général qui règne dans le pays, est largement favorisé par le laxisme des agents de la sécurité routière qui « ferment les yeux » devant la plupart des cas d’irrespect au code de la route. Nos agents de police ne se mobilisent en général que 2 jours par an: le 6 mars et le 6 avril pour établir des contraventions chez les conducteurs qui n’ont pas payé la « vignette » (ristourne de 20% oblige)
Bien entendu, l’état de nos routes gagne à être amélioré, mais à mon avis il faut insister beaucoup plus sur les campagnes répressives pour obliger les chauffards suicidaires à se conformer aux dispositions du code de la route.

Moez Ben Salem