Suivez-moi du regard

youssef chahed« Vague et nébuleux est le commencement de toute chose ; l’aboutissement ne l’est pas. » Le Prophète (1923) de Khalil Gibran.

Que d’opacité ! Et que d’inquiétudes partagées.
Voici un pays où chacun cherche le nord chez son voisin. C’est la pire des orientations.
Qu’y a-t-il ?
Un parti islamiste mal tunisifié, qui perd ses appuis civils tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Même s’il leur reste un immense réservoir d’activistes toujours plus ancrés, mieux armés et plus souterrains, les frères intégristes de Tunisie n’ont plus que 7 ou 8 % de réserves de voix.
7 à 8 % des voix en dépit du sondage de la seule entreprise de sondage frappée de faux et d’escroquerie. Une entreprise qui l’accrédite du quintuple…
7 à 8 % des voix, tout juste la moitié des appuis du défunt régime Ben Ali qui n’ont pas résisté au souffle du 14 janvier en dépit d’une croissance qui frise les deux chiffres.
A l’opposé un front hétéroclite de tout venant uni exclusivement par la contestation de ce qui fonctionne, et dirigé par un non moins artiste de la gesticulation verbeuse. Je viens de designer Hamma Hamami .
Enfin Nida, un parti en putréfaction cadavérique avancée, puant le mercantilisme corrupteur de la base jusqu’au sommet. Surtout au sommet. Si toutefois il en reste une base. C’est un parti qui disparaitra du radar à la moindre élection.
N’accordons pas d’intérêt aux scories Docteur marzouki, Docteur adel Alimi , Docteur hechmi hamdi , Docteur Hamed Karoui dont les uns parlent avec les gourdins et les autres avec des instruments encore plus sympathiques .
Entre le parti de très mauvaise foi et le parti de foi très mauvaise, l’on comprend les 80 % de la population toutes classes confondues, livrés à l’expectative dès que l’on parle d’élections municipales.
Il reste néanmoins le parti de Youssef Chahed qui ne tardera pas à voir le jour dès que la campagne anti corruption touchera la justice. Suivez du regard.
Parce que, au-delà des errances, la trajectoire de l’histoire finit toujours par se redresser,
Devant ce tableau plein de vide, ou presque, il convient de construire une pensée de nature à donner un contenu aux actions politiques : LE GRENELLE DE GOUVERNANCE

Zakaria Bouker